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Mars bleu et le dépistage du cancer colorectal


Mars constitue le mois de mobilisation contre le cancer colorectal, sous l’appellation « Mars bleu ». Ce cancer touche chaque année plus de 43 000 personnes, soit près de 120 cas diagnostiqués par jour ; il est le troisième cancer le plus fréquent chez l’homme et le deuxième chez la femme. Il est, de plus, le deuxième plus meurtrier, après le cancer pulmonaire, avec, globalement, 17 000 décès par an. Et ce, en raison notamment d’une prise en charge tardive.

1 cancer du côlon sur 2 révélé par des signes cliniques l’est à un stade avancé voire métastatique où le taux de guérison n’est que de 14%. Pourtant, détecté tôt, le cancer colorectal peut être guéri dans 9 cas sur 10. Alors, l’une des principales clés pour prévenir et détecter le cancer colorectal est donc d’améliorer l’adhésion au dépistage, qui est facile et gratuit en France.


Nouvelles modalités de dépistage

Plusieurs mesures ont été décidées pour tenter d’améliorer la situation. Un courrier invite, tous les deux ans, les sujets de 50 à 74 ans à réaliser un test de dépistage qui permet de détecter la présence de sang dans les selles. Pour se procurer ce test, deux méthodes :

Une consultation médicale n’est donc plus obligatoire et le test est pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie.

Quelle que soit l’option choisie, quelques questions vous serons posées avant la délivrance ou l’envoi afin de déterminer si le test est approprié en fonction de l’histoire personnelle et familiale de chacun. Si c’est le cas, le test est envoyé ou délivré immédiatement.


Si vous avez moins de 50 ans ou plus de 74 ans

Le cancer colorectal est rare avant l’âge de 50 ans. Si vous avez moins de 50 ans et que vous ne présentez ni symptômes, ni antécédents personnels ou familiaux de polype, de cancer ou de maladie touchant le côlon ou le rectum, ni facteurs de risque particuliers, vous n’êtes pas concerné par le programme national de dépistage du cancer colorectal.

Si vous avez plus de 74 ans, vous ne recevez plus d’invitation tous les 2 ans à participer au programme national de dépistage. En effet, les risques liés au dépistage sont plus importants que les bénéfices, notamment lors de la réalisation d’une coloscopie après un test positif. Toutefois, la poursuite de tests réguliers de dépistage du cancer colorectal peut faire l’objet d’une discussion avec votre médecin.


Comment faire le test ?

C’est très simple, le kit se présente en 3 volets avec un mode d’emploi, la fiche d’identification, le dispositif de recueil de selles, le tube de prélèvement, le sachet de protection et l’enveloppe de retour.

  1. Pour le recueil, on place le dispositif sur la lunette des toilettes (en ayant uriné avant – le prélèvement ne doit pas être en contact avec du liquide pour une plus grande fiabilité du test).
  2. Ensuite, il suffit d’ouvrir le tube de prélèvement, de récupérer la tige striée et de gratter la surface des selles à plusieurs endroits jusqu’à ce que la partie striée soit complètement recouverte.    
  3. La tige est alors replacée dans le tube, qui est bien refermé et remué.

C’est terminé ! Ce qui reste peut-être jeté directement avec le dispositif de recueil jetable dans les toilettes et le tube est simplement placer dans le sachet de protection puis dans l’enveloppe T de retour avec votre fiche d’identification.  


Les résultats

Sous 15 jours environ, vous recevrez les résultats chez vous ou vous pourrez les consulter en ligne sur un autre site internet : www.resultat-depistage.fr. Il y a alors 3 possibilités : le test est négatif et vous serez invité à en refaire un sous deux ans ; le test n’a pas fonctionné et il faut en refaire un ou le test est positif.

96% des test ne révèlent rein d’anormal. Si, dans votre cas, il est positif, cela ne signifie pas que vous avez un cancer, votre médecin vous expliquera les résultats et vous orientera vers un spécialiste pour faire une coloscopie afin d’aller plus loin dans les investigations. Dans plus de la moitié des cas, la coloscopie ne décèle aucune anomalie, malgré la présence de sang.

Lorsqu’un cancer colorectal est détecté à un stade précoce, la survie à 5 ans dépasse 90 % et les traitements utilisés sont moins lourds. En participant au dépistage, chez soi, avec ce test qui est simple, rapide et indolore, il est possible d’identifier ce cancer à un stade précoce, voire de détecter et de traiter des lésions, avant qu’elles n’évoluent vers un cancer. C’est pourquoi, dès vos 50 ans et jusqu’à 74 ans, participez au test de dépistage gratuit dans le cadre du programme de dépistage organisé. Parlez-en à votre médecin.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à en parler à votre médecin ou votre pharmacien.

Vous pouvez également consulter le site https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/cancer-colorectal/depistage-gratuit-50-74-ans ou https://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Se-faire-depister/Depistage-du-cancer-colorectal en plus du site https://monkit.depistage-colorectal.fr ou vous trouverez toutes les informations pratiques et toutes les réponses aux questions les plus courantes.

FR-NON-01081, mars 2023


SOURCES