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AccueilL’association immunothérapie x chimiothérapie

Pourquoi associer immunothérapie et chimiothérapie ?

Le traitement du cancer vise à éradiquer complètement les cellules « hors la loi » qui prolifèrent sans contrôle. Pour cela il est logique d’utiliser des moyens différents, à la suite ou combinés. Les médecins disposent de plusieurs options : la chirurgie, la radiothérapie et les traitements médicamenteux. Ces derniers se sont considérablement multipliés grâce aux connaissances cellulaires et moléculaires des cancers. Les plus utilisés sont la chimiothérapie, l’immunothérapie, l’hormonothérapie et les thérapies ciblées1.De nouveaux horizons thérapeutiques s’ouvrent, de plus en plus complexes2.


La chimiothérapie


La chimiothérapie est un traitement déjà ancien, utilisant différents poisons cellulaires qui détruisent avant tout les cellules cancéreuses en s’attaquant à leur hypermétabolisme dû à leur prolifération anarchique. Toutefois, qu’ils soient utilisés seuls ou en association, ils ont un impact sur les cellules saines à renouvellement rapide (comme les cellules digestives et cutanées) car ils touchent les fonctions cellulaires de base. La chimiothérapie dite conventionnelle provoque soit la mort cellulaire (médicaments cytotoxiques), soit l’arrêt de la prolifération cellulaire (médicaments cytostatiques)1 et 3. Mais cela ne suffit pas à briser la vigueur de nombreux cancers. Le raisonnement médical est donc de combiner différents modes d’attaque cellulaire pour surmonter cette résistance aux traitements.


La polychimiothérapie


La polychimiothérapie associe plusieurs médicaments qui visent différents mécanismes cancéreux pour obtenir un effet additif, parfois synergique (dont l’effet est supérieur à la somme des effets séparés). On en attend d’une part une capacité de guérison accrue ; d’autre part, cela peut améliorer la tolérance générale d’une polychimiothérapie si l’on choisit des molécules dont la toxicité n’est pas complètement superposable1. Parmi les associations actuelles à la chimiothérapie, les thérapies ciblées traquent les mutations particulières à chaque tumeur quand celles-ci dominent le métabolisme tumoral. L’immunothérapie stimule, elle, les défenses naturelles de l’organisme. Dans le même esprit, on élabore des « vaccins » antitumoraux contre les molécules spécifiques des clones cancéreux2.


L’immunothérapie


L’immunothérapie s’oppose à un aspect essentiel du cancer : il « corrompt » le système immunitaire dont il se fait un allié ; tout au moins il le désarme. Les médicaments d’immunothérapie restaurent l’action anti-cancéreuse des cellules immunitaires, en ciblant différentes étapes de cette défense naturelle. Selon des essais cliniques nombreux, l’immunothérapie qui obtient les meilleurs résultats dans des situations précises est celle qui bloque les molécules appelées « points de contrôle immunitaire », en particulier les molécules PD-1 et PD-L14.

La liste des cancers que l’on peut traiter par l’association chimiothérapie + immunothérapie s’allonge progressivement.


Sources

  1. Anticancéreux : les points essentiels. Pharmacomédicale.org, site du Collège National de Pharmacologie Médicale (CNPM). Voir en ligne 
  2. Cancers – Mieux comprendre pour mieux traiter. Dossier Grand Angle, Magazine de l’NSERM, n°55, décembre 2022. Voir en ligne : https://www.inserm.fr/magazine/inserm-le-magazine-n55/.
  3. Qu’est-ce que la chimiothérapie ? Parcours de soins, INCa, 2019. Voir en ligne : https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Se-faire-soigner/Traitements/Chimiotherapie/Qu-est-ce-que-la-chimiotherapie
  4. Immunothérapie des cancers.Agir sur le système immunitaire pour lutter contre la maladie. Dossier Inserm, mars 2023.Voir en ligne :https://www.inserm.fr/dossier/immunotherapie-cancers/.

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