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Comment fonctionne l’immunothérapie anti-PD1/anti-PDL1 ?

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Comment le cancer échappe-t-il au système immunitaire ?

Le système immunitaire a pour objectif de repérer et de détruire tous corps étrangers ou toutes cellules qu’il juge anormales, telles que les cellules cancéreuses.

Pour différencier une cellule du “soi” d’une cellule cancéreuse, le système immunitaire peut compter sur des protéines présentes à la surface des cellules, appelées points de contrôle immunitaires. Si le système immunitaire reconnaît ces protéines, les défenses immunitaires sont inactivées et la cellule peut continuer à évoluer dans le corps humain.

L’objectif de ces points de contrôle est double :

Les cellules cancéreuses parviennent parfois à déjouer le système immunitaire en activant ces points de contrôle immunitaires pour ne pas être identifiées et détruites. Le système immunitaire reste donc inactif face à ces cellules qui ont ensuite la possibilité de se développer.


Quel rôle joue la liaison PD-1/PD-L1 ?

PD-1 (pour Programmed cell Death protein 1) est une protéine présente à la surface des cellules immunitaires, les lymphocytes T, et est une composante du point de contrôle immunitaire PD-1/PD-L1.

Le lymphocyte T peut interagir via PD-1 avec une cellule tumorale présentant PD-L1 à sa surface. Cette interaction inactive le lymphocyte T et par conséquent, inactive un des mécanismes de défense du système immunitaire contre les cellules tumorales.

La liaison PD-1/PD-L1 occupe donc un rôle central dans l’efficacité du système immunitaire. Des chercheurs ont concentré leurs efforts pour trouver un moyen de restaurer l’efficacité du système immunitaire contre les cellules tumorales malgré cette liaison.

Les travaux de ces chercheurs ont permis le développement de traitements innovants, appelés inhibiteurs des points de contrôle immunitaires.


Comment restaurer l’activité du système immunitaire ?

Pour empêcher cette liaison entre les protéines PD-1 et PD-L1, les chercheurs ont développé des anticorps capables de se lier à PD-1 ou PD-L1, appelés anticorps anti-PD-1 ou anti-PDL-1. On parle également d’immunothérapies anti-PD-1 ou anti-PD-L1.

Le blocage du point de contrôle immunitaire en empêchant l’interaction entre PD-1/PD-L1 permet de lever l’inactivation du système immunitaire, qui peut donc à nouveau combattre la cellule tumorale.

La mise à disposition de ces nouveaux traitements est relativement récente. Ils ont tout d’abord été utilisés sur certains types de cancers de la peau et du poumon. Aujourd’hui, les indications sont diverses et de nombreux patients peuvent en bénéficier.

Les scientifiques mènent actuellement d’autres études pour évaluer l’efficacité et la tolérance de ces molécules dans d’autres types de cancers, seules ou en association avec d’autres traitements.

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SOURCES

Institut Curie :

Inserm :

Institut national du cancer :