Babeth, patiente-aidante sur Parlons-nous

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Parlons-nous, qu’est-ce que c’est ?

“Parlons-nous” vous offre la possibilité d’obtenir du soutien et des réponses concrètes à vos questions concernant la vie avec le cancer. Que vous souhaitiez savoir comment aborder le sujet avec vos enfants, quels sont vos droits, comment soutenir vos aidants, faire face au diagnostic d’un cancer ou gérer les douleurs qui y sont liées, ce service est un précieux atout face à la maladie.

Sur Mon-Cancer.com, vous avez la possibilité de prendre rendez-vous pour une consultation en visioconférence ou par téléphone d’une durée de 30 minutes avec un pair-aidant. Ces pair-aidants sont d’anciens patients spécialement formés pour vous écouter et vous accompagner dans cette étape de vie.

Ce service est entièrement gratuit, sécurisé et respecte votre vie privée. Les pair-aidants s’engagent à respecter une stricte confidentialité concernant le contenu et le déroulement de vos échanges.

Découvrez Babeth, patiente-aidante pour “Parlons-Nous”. De l’annonce du diagnostic, à la perte de ses cheveux, puis ses séances de chimio, elle se livre sans filtre avec bonne humeur et chaleur. Le saviez-vous ? Vous pouvez aussi discuter avec elle, gratuitement, par visio ou par téléphone en prenant rendez-vous sur Parlons-nous.

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Je pense qu’on peut apporter notre expérience de patient auprès du corps médical.

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Pouvez-vous vous présentez brièvement ?

Je suis Babeth, j’ai 59 ans, je suis mariée, j’ai 2 enfants. Un de 27 ans, et un 2e, de 31 ans, marié.
Je suis patiente-chercheuse, après la maladie je me suis impliquée dans différentes filières. Et une patiente-aidante avec la plateforme.

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Quelles ont été pour toi les étapes-clés (de ta maladie) et comment tu as su les surmonter ?

L’étape-clé, ça a été la perte des cheveux. Peut-être d’abord, l’annonce du diagnostic, mais mon mari était présent et tout au long de du parcours, à chaque consultation, ça a été très important puisqu’on pouvait en discuter à chaque fois après la consultation.
Ce qui m’a aidé, c’était mon mari, les enfants, la famille, les amis

L’étape un peu compliquée aussi, ça a été l’annonce de la perte des cheveux et le jour où, effectivement, il a fallu aller se faire raser la tête, puisque le matin, les cheveux tombaient par plaque. Donc là je disais que ça allait être ma journée la plus difficile. Et en fait, j’appelle mes amies. J’ai vraiment 3 amies du lycée, donc de longue date, qui sont toujours auprès de moi et lorsque j’ai dit : « Bah voilà 14h, je vais chez le perruquier. »
Je leur ai dit au téléphone, j’ai donc dit à mes amis que j’avais rendez-vous à 14h chez le perruquier pour me faire raser la tête et porter la perruque que j’avais choisie au pire au préalable avec elles. Mes amies m’ont dit « Non, non, on ne va pas te laisser y aller toute seule ! » donc elles sont venues avec moi.

Et en fait, eh bien, la personne était très commerçante, très professionnelle et on a rigolé, ça s’est fait, vraiment en douceur. Ensuite, mes amies me disent « Hop, on rejoint se rejoint, on va faire du shopping ! »
Elles m’ont acheté des vêtements, etc. Moi, je leur ai offert un cocktail, c’était un mois de septembre très chaud. Le soir, je rentre, mon mari, mes enfants, m’invitent au restaurant. Et en fait, cette journée qui se voulait difficile, eh bien ça a été une journée pleine d’amour et de ressources.

Ma période compliquée aussi, c’était aller régulièrement à l’hôpital. Pour les traitements ou les examens. Et là, comme j’adore la montagne, j’adore la marche en montagne, j’ai demandé à mon mari d’aller régulièrement en montagne marcher. J’avais besoin aussi, je crois, de voir jusqu’à quel point mon corps fonctionnait encore. Jusqu’où je pouvais aller, puiser dans mes forces. Et nous partions à la montagne le samedi matin, nous randonnions en raquette, c’était l’hiver. Le soir, petit repas, j’étais très fatiguée mais j’étais très très heureuse dans ma tête, ça me faisait énormément de bien. On marchait quand même 3 ou 4 heures. À pas lents mais sûrement. Et le soir, un petit feu de cheminée, on mangeait. Et le lundi matin, je partais faire ma chimiothérapie et dans ma tête, j’étais prête, j’étais vraiment heureuse.

Et le week-end précédant chaque chimiothérapie, on allait à la montagne, ce qui fait que lorsque j’avais ma chimio, et bien je pensais au week-end suivant, on allait repartir et où j’allais à nouveau me ressourcer.
Et ça vraiment les 2 fois 6 mois (parce que j’ai eu 2×6 mois de chimio) ça m’a vraiment tenue et ça m’a fait énormément de bien. Je voyais aussi, je vérifiais aussi que mon corps tenait le coup et que finalement, ben ce n’était pas si mal que ça.

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Parlons-Nous

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Et pourquoi aujourd’hui, veux-tu aider les patients ?

Parce que maintenant, d’un commun accord avec mon mari, j’ai cessé mon travail parce que je travaillais à l’hôpital, notamment en cancérologie, puis en transplantation cardiaque dans les gros services, et je n’avais plus envie de franchir les portes de l’hôpital, à nouveau d’aller m’occuper de nouveaux de patients.

Et j’ai voulu prendre soin de moi. De faire ce qui me plaît et comme il me plaît, de faire avancer les choses à ma manière. Tendre la main aux patients qui sont en cours de traitement ou avant, ou après, juste avant, ou après les traitements et de garder le moral, d’être toujours positif.

Toujours essayer en tout cas d’être le plus positif possible, c’est ma manière d’apporter ma contribution à améliorer la qualité de soins des patients.

Pour un meilleur suivi, également, parce que je crois qu’il y a encore beaucoup à faire, même si les professionnels sont très sérieux, font ce qu’il faut, font ce qu’ils peuvent. Mais je pense qu’on peut améliorer encore les choses.

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Et finalement, qu’est-ce qui te passionne ?

Je suis curieuse parce que, le fait de partager tout un tas d’instants avec ces professionnels de la santé ou les plateformes, comme « TOMO » ou « Patientes Chercheuses » je fais partie d’études toujours pour faire avancer les choses. Et sinon en dehors du côté médical, ce qui me passionne ? La marche en montagne, la mer aussi. Tous les éléments naturels. J’aime coudre, l’atelier couture où je fais des créations j’aime beaucoup. J’aime lire. J’aime les amis, la famille. J’aime rencontrer du monde et j’adore cuisiner.

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Quel est selon toi, l’impact des pair-aidants ?

Pour faciliter la communication et les échanges avec les équipes médicales. Je pense qu’on peut apporter notre expérience de patient auprès du corps médical. On est là en parallèle, non pas pour les remplacer mais effectivement notre expérience, notre vécu, on a ressenti les émotions, les douleurs, les joies, les peines et je pense que tout ça, c’est un véhicule que le corps médical n’a pas, et je pense que tout ceci peut contribuer à faire améliorer les choses auprès des médecins, qui ne sont pas toujours à l’écoute ou qui n’ont pas toujours la réponse adaptée. Parfois, ils ont des réponses qui peuvent heurter et faire du mal sans le vouloir, bien sûr. Côte à côte, je pense qu’on pourrait faire un bon travail et faire avancer toute cette manière de traiter et d’accompagner les patients en cancérologie ou autre discipline.

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Vous souhaitez échanger avec Babeth sur votre maladie, son impact, et trouver les clés pour vous sentir mieux, tout en profitant de sa bonne humeur contagieuse ? Prenez rendez-vous avec elle sur Parlons-nous, notre plateforme de pair-aidance.