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Mon parcours de vie, mon parcours de soin
5 minutes de lecture
Prévention
À partir de l’âge de 11 ans, il est recommandé de faire une première injection de vaccin contre le HPV aux garçons et aux filles (en même temps que le dernier rappel DTP).
C’est en général lors des premières années de vie sexuelle que l’on est en contact avec les papillomavirus. Quand tout va bien, l’organisme élimine le virus. Mais 10 % des femmes vont le conserver dans leurs voies génitales. À partir de là, le virus peut en 10 à 20 ans évoluer vers un cancer. Cette évolution sera d’autant plus rapide que des cofacteurs (tabac, immunodépression, IST…) seront présents.
L’importance d’un dépistage régulier
J’ai entre 25 et 65 ans. C’est l’âge auquel il est recommandé de participer au programme national de dépistage du cancer du col de l’utérus. Selon mon âge, ce sera un test HPV ou un test de Papanicolaou. Si l’examen révèle une anomalie, des explorations complémentaires seront nécessaires. Si j’ai des facteurs de risque particuliers, mon gynécologue me conseillera de débuter le dépistage avant 25 ans.
En cas d’anomalie, mon gynécologue va procéder à un examen clinique plus approfondi et proposer une colposcopie. En fonction du résultat, une prise en charge adaptée est proposée.
Le diagnostic
Si l’examen montre de simples dysplasies, le gynécologue peut proposer une surveillance active ou une destruction ciblée des lésions. Cela se fait dans son cabinet, en ambulatoire. Un suivi régulier est nécessaire pour vérifier l’absence de récidive.
Si les lésions sont d’ores et déjà cancéreuses, le gynécologue va me référer à un oncologue, radiothérapeute ou chirurgien.
Un bilan complet comportant biopsies, examens d’imagerie et un examen sanguin est réalisé pour déterminer la gravité du cancer et son étendue.
En fonction du diagnostic posé, le plan de soins (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, curiethérapie) est établi pour prendre en charge la tumeur le plus efficacement et avec le moins de séquelles possibles. Une consultation d’onco-fertilité me sera proposée pour tenter de préserver mes chances de fonder une famille, si tel est mon désir.
Les propositions de traitement sont faites au cours de la consultation d’annonce. Mon avis sera sollicité sur le protocole proposé.
Le traitement est réalisé (chirurgie/radio chimiothérapie concomitante). Des soins de support sont proposés pour supporter au mieux les traitements (douleur, sommeil, sexualité, peau, image de soi…).
La vie après les traitements
Une fois le traitement terminé, débute la période de rémission. Plus de 2 femmes sur 3 survivront plus de 5 ans à leur cancer et pourront reprendre une vie normale (travail, famille, vacances, projets…). La majorité des récidives survient dans les 2 à 3 ans. Au bout de 5 ans, la probabilité d’une guérison est élevée. Pendant toutes ces années, un suivi régulier est nécessaire pour détecter ces récidives le plus précocement possible et les traiter immédiatement.
Ils peuvent vous aider
- Le psychologue : des consultations avec un psycho-oncologue peuvent être mises en place dès la consultation d’annonce pour faire face à la maladie et soulager votre souffrance psychique. La fatigue et les effets secondaires des traitements (diarrhées, nausées…) ont également des répercussions sur le moral. Des traitements médicaux (anxiolytique, antidépresseur) peuvent être proposés par le psychiatre du service1.
- Le sexologue : Par définition, le cancer du col affecte la sexualité. Dans le meilleur des cas, l’utérus et une partie du col sont conservés, mais la plupart du temps, le geste chirurgical est plus large. Sans oublier les effets secondaires des traitements : sécheresse vaginale, saignements du vagin ou du rectum, cystite, incontinence urinaire… La vie intime est donc chamboulée. Le sexologue est là à la fois pour libérer la parole sur ces sujets mais également soulager certains symptômes.2
- Le diététicien : son rôle est essentiel dans la mesure où les traitements peuvent entrainer nausées, vomissements, ou encore troubles du transit. Le diététicien vous accompagne pour vous aider à gérer au mieux ces aléas et conserver le plaisir de manger. Une alimentation équilibrée aide à diminuer la fatigue, à mieux supporter ses traitements et à conserver un poids de forme3.
- Le médecin spécialiste de la douleur : la douleur peut être liée au cancer lui-même (métastases qui compriment ou infiltrent certains organes par exemple), aux traitements ou à une maladie sans lien direct avec le cancer. Dans tous les cas, les consultations douleur avec un spécialiste sont essentielles. Outre la prescription de médicaments adaptés, ces consultations permettent de donner un nom à sa douleur et d’apprendre des techniques de gestion de la souffrance4.
L’onco-fertilité, de quoi s’agit-il ?
Une consultation d’onco-fertilité est proposée aux femmes jeunes susceptibles de vouloir des enfants. Cette consultation permet de faire le point sur les différentes possibilités de conserver ses capacités à devenir maman (vitrification d’ovocytes, d’embryons ou cryopréservation de tissu ovarien, protection des organes génitaux et des ovaires lors des interventions chirurgicales et/ou radiothérapeutiques…). Si la lésion fait moins de 2 cm et qu’il n’y a pas d’atteinte ganglionnaire, il peut être proposé une résection partielle du col (conisation) ou une trachélectomie. Cette intervention consiste à enlever le col et à faire un « cerclage » pour fermer l’utérus. Des grossesses seront possibles mais avec accouchement sous césarienne5.
- INCA, « Aide psychologique ». Voir en ligne : https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Qualite-de-vie/Fatigue/Prendre-en-charge/Aide-psychologique.
- Centre Léon Bernard, « Cancer & Sexualité : 3 questions à la sexologue Audrey Thisse ». Voir en ligne : https://www.centreleonberard.fr/institution/actualites/cancer-sexualite-3-questions-la-sexologue-audrey-thisse.
- INCA, « Diététicien ». Voir en ligne : https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Qualite-de-vie/Fatigue/Prendre-en-charge/Dieteticien.
- La Ligue contre le cancer, « Comment prévenir et soulager la douleur pendant le cancer ? », 2016. Voir en ligne : https://www.ligue-cancer.net/sites/default/files/s2_comment_prevenir_et_soulager_la_douleur.pdf.
- CHU Montpellier, « Préservation de la fertilité et cancer gynécologique ». Voir en ligne : https://www.chu-montpellier.fr/fr/gynecologie-obstetrique/unite-de-cancerologie-de-la-femme/preservation-de-la-fertilite-et-cancer/preservation-de-la-fertilite-et-cancer-gynecologique
Glossaire
Pour aller plus loin
Les facteurs de risque Les mécanismes Les symptomes Le quotidienCes contenus peuvent vous intéresser
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