Bienfaits du sport pendant et après un cancer

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La pratique du sport pendant le cancer représente aujourd’hui un axe majeur de la prise en charge des patients, reconnue pour ses nombreux bénéfices sur la santé, la qualité de vie et même le pronostic de la maladie. Pourtant, la majorité des patients atteints de cancer réduisent leur activité physique après le diagnostic : on estime que 50 à 75 % d’entre eux n’atteignent pas les recommandations de l’OMS, devenant physiquement inactifs¹.

Pourtant, les chiffres scientifiques sont éloquents : pour exemple, chez les femmes atteintes d’un cancer du sein, la pratique régulière d’une activité physique réduit le risque de récidive de 24 % et la mortalité de 34 à 50 % selon les études².

Si vous avez un cancer, nous vous invitons à consulter votre médecin avant de débuter toute activité physique, afin que celle-ci puisse être adaptée à votre état de santé et à vos besoins spécifiques.

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Pourquoi pratiquer une activité physique pour sa santé ?

De nombreuses études ont montré que l’activité physique a de nombreux effets bénéfiques sur la santé³.
L’activité physique, ce n’est pas seulement du sport, mais également toutes les activités quotidiennes, comme la marche, la montée d’escaliers, le bricolage, le jardinage, etc. Bouger entretient le corps, améliore le fonctionnement du cœur et des poumons, entretient la masse musculaire, la souplesse, le tonus et augmente la résistance à l’effort pour lutter plus efficacement contre la fatigue. Et même si ce n’est pas toujours évident de s’y mettre pendant ou après un cancer, les bénéfices ne tardent pas !

Sur le plan scientifique, il est démontré que l’activité physique agit à plusieurs niveaux :

• Elle réduit le risque de survenue de certains cancers³, notamment ceux du sein, du côlon et de l’endomètre, grâce à des mécanismes protecteurs complexes. L’exercice régule la production d’hormones telles que l’insuline et les œstrogènes, qui sont impliquées dans le développement de certains cancers. Il favorise également le renforcement du système immunitaire, permettant à l’organisme de mieux détecter et éliminer les cellules anormales.
• Elle aide à lutter contre l’inflammation chronique, un facteur de risque reconnu pour de nombreuses maladies, dont le cancer.
• Enfin, elle optimise aussi le métabolisme, améliore la circulation sanguine et la distribution de l’oxygène dans les tissus, ce qui contribue à la récupération et à la réduction de la fatigue, particulièrement importantes pendant et après un cancer.

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Bouger pendant et après mon traitement

Quels sont les bienfaits pendant mon traitement ?

Une activité physique encadrée par des professionnels⁴ peut permettre d’améliorer la qualité de vie pendant le traitement, de réduire la fatigue, de diminuer les effets secondaires des traitements et d’atténuer leur toxicité. L’activité physique et sportive devient rapidement la meilleure alliée du patient au cours de la maladie, car elle agit à plusieurs niveaux¹ :

D’abord, elle favorise le maintien de la masse musculaire et de la force physique, améliore la fonction cardiovasculaire, la respiration et la mobilité, ce qui aide à mieux supporter les cycles de chimiothérapie ou de radiothérapie.

L’exercice physique a aussi un effet protecteur sur le système immunitaire : il stimule la production de certaines cellules immunitaires, favorise la circulation sanguine et lymphatique, et aide à lutter contre l’inflammation chronique soutenant l’efficacité des traitements, notamment l’immunothérapie.

Enfin, sur le plan émotionnel, pratiquer une activité physique régulière réduit le stress, l’anxiété et le risque de dépression, tout en renforçant l’estime de soi. Elle contribue ainsi à retrouver un sentiment de contrôle et à mieux vivre la période de soins.

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Adapter l’exercice selon les traitements

L’activité physique doit être adaptée à chaque traitement et un accompagnement par des professionnels est essentiel pour adapter le programme à chaque situation :

• Pendant la chimiothérapie, privilégiez des exercices modérés (marche, natation douce) pour limiter la fatigue et maintenir la force.
• Après une chirurgie, reprendre progressivement des activités douces en respectant la cicatrisation. En cas de radiothérapie, éviter de solliciter les zones irradiées et choisir des exercices adaptés.

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Quels sont les bienfaits en période de rémission ?

L’activité physique joue un rôle clé pour les patients en rémission, en aidant à lutter efficacement contre la fatigue, à améliorer la qualité du sommeil et à favoriser un retour progressif à la vie sociale et professionnelle.

Elle contribue à restaurer la confiance en soi, et réduire le stress et l’anxiété.
Comme expliqué plus haut, à plus long terme, l’exercice régulier s’avère particulièrement bénéfique pour diminuer le risque de récidive dans certains cancers (cancer du sein, du côlon et de la prostate, grâce à ses effets sur le système immunitaire, la régulation hormonale et la réduction de l’inflammation chronique.)

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Contre-indications : quels sont les freins à la pratique d’une activité physique ?

La pratique d’une activité physique est possible en cours de traitement ou après le traitement. Cependant, elle est contre-indiquée dans certains cas, comme :

• anémie ;
• fatigue extrême ;
• plaies ou cicatrices en cours d’évolution ;
• décompensation de pathologie cardiopulmonaire ;
• lésions osseuses du rachis ou des os longs (dans ce cas, il faut éviter de mobiliser le membre atteint) ;
• syndrome infectieux sévère en cours d’évolution ;
• dénutrition sévère.

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Quel type d’activité physique et à quelle fréquence ?

Idéalement, il est recommandé de pratiquer des exercices modérés, mais réguliers et quotidiens.
Parmi les activités conseillées figurent la marche à pied, le vélo, la gymnastique douce, la relaxation, le tai chi, le yoga et la natation.

De nombreuses associations proposent des cours en petits groupes, spécialement conçus pour les personnes touchées ou ayant été touchées par un cancer. Ces séances permettent de s’initier à différentes disciplines, telles que la danse, le karaté ou le yoga, et sont encadrées par des éducateurs spécialisés partout en France.

L’association CAMI Sport & Cancer, par exemple, développe des programmes d’activité physique thérapeutique adaptés, afin que des milliers de patients puissent bénéficier d’un accompagnement personnalisé.

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Activités d’endurance pour la prévention

Les activités d’endurance comme la marche rapide, la course à pied, le cyclisme ou la natation sont particulièrement recommandées pour la prévention du cancer, notamment du cancer colorectal. Selon l’OMS, pratiquer au moins 150 minutes par semaine d’activité d’intensité modérée permet de réduire significativement le risque de développer certains cancers. Pour maximiser les bénéfices, il est conseillé de privilégier la régularité et la progressivité plutôt que l’intensité maximale.

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Renforcement musculaire pour la force

Le renforcement musculaire, quant à lui, contribue à prévenir la sarcopénie (perte de masse musculaire), améliore le métabolisme du glucose et renforce la densité osseuse, aidant ainsi à prévenir l’ostéoporose. Pratiquer au moins deux séances par semaine est recommandé pour des effets durables. Cette activité est particulièrement bénéfique pour la prévention du cancer du sein et la réduction du risque de récidive.

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Activités douces mais efficaces

Pratiquez des activités douces, bénéfiques pour le corps et l’esprit, comme le yoga, tai-chi, qi gong. Elles permettent de respecter les capacités physiques souvent diminuées des patients et peuvent être maintenues sur le long terme. Profitez également d’activités du quotidien pour bouger, comme le jardinage ou le ménage. Pour des activités en groupe, pratiquez la danse ou un sport collectif. L’important, c’est de bouger régulièrement !

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Qu’est-ce que l’activité physique “adaptée” ?

L’activité physique adaptée est une pratique physique ou sportive personnalisée et encadrée, destinée à répondre aux besoins spécifiques de personnes qui ne peuvent pratiquer dans des conditions ordinaires (en raison de leur état de santé, de leur âge, d’un handicap ou d’une vulnérabilité…).

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Le programme d’activité physique adaptée (APA)

La reprise d’une activité doit se faire progressivement et être encadrée par des professionnels du sport qui travaillent main dans la main avec les professionnels de santé. On demandera au patient ce qu’il aime et ce qu’il se sent capable de faire. L’objectif est de faciliter l’accès à une activité physique qui réponde à ses besoins spécifiques de santé, à ses envies et qui soit adaptée à son état, à ses capacités physiques et au stade de la maladie. La reprise d’une activité doit allier plaisir, convivialité, sécurité et écoute. Un bilan initial d’évaluation par un professeur permet d’être orienté.

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Une activité encadrée par des professionnels

Le professeur d’Activité Physique Adaptée est un spécialiste de l’activité physique, de la santé et du handicap. Il propose un programme construit et personnalisé d’activité physique en lien avec l’état de santé. Ce programme contient des évaluations, une remise en forme avant de commencer l’activité, des séances de pratique, des temps d’éducation à la santé… Pour plus d’informations, il est possible de contacter la Société Française des Professionnels en activités Physiques Adaptées, mais également un éducateur sportif ou un kinésithérapeute.

Au sein des hôpitaux ou dans les associations, des programmes se mettent en place progressivement. L’équipe de soins est à même de vous fournir les renseignements nécessaires, n’hésitez pas à les solliciter.

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Organismes et associations

L’association CAMI Sport & Cancer est une association à but non lucratif créée en 2001 pour proposer des programmes d’activité physique adaptée (APA) à visée thérapeutique aux personnes atteintes d’un cancer⁵.
Elle intervient dans plus de 80 lieux en France et accompagne chaque année plusieurs milliers de patients, dès le diagnostic et tout au long du parcours de soins. Les séances sont encadrées par des praticiens spécialement formés et visent à limiter les effets secondaires des traitements, améliorer la qualité de vie et soutenir la rémission des patients.

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Les questions les plus fréquentes sur le sport et le cancer

Puis-je pratiquer une activité malgré ma fatigue ?

Oui, pratiquer une activité physique adaptée est possible même en cas de fatigue. L’activité physique, lorsqu’elle est bien encadrée, peut même aider à réduire la sensation de fatigue sur le long terme.

Peut-elle m’aider à me sentir mieux dans mon corps ?

L’activité physique adaptée permet de retrouver une meilleure mobilité, de renforcer ses muscles et de limiter certains effets secondaires des traitements. Elle contribue ainsi à améliorer la confiance en soi et le bien-être corporel.

Une activité aura-t-elle un effet sur mon moral ?

La pratique régulière d’une activité physique a un effet positif sur le moral. Elle favorise la libération d’endorphines, réduit le stress et l’anxiété, et aide à retrouver un meilleur équilibre émotionnel.

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En conclusion

Une activité physique régulière s’avère bénéfique à toutes les étapes du cancer, de la phase des traitements à la rémission et améliore la survie et la qualité de vie des patients. Elle peut être adaptée en fonction des capacités de chacun et des effets des traitements.
Afin de garantir votre sécurité et une efficacité du suivi, faites-vous accompagner par un professionnel de santé ou du sport. Et gardez en tête que le plaisir reste la clé d’une pratique réussie et durable !

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