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Juliette, concernée par un cancer du sein

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Il faut se battre pour soi et pour les gens qui nous aiment


La combinaison cancer et grossesse, qu’il s’agisse d’un cancer diagnostiqué chez une femme enceinte, ou d’une jeune femme découvrant sa grossesse alors qu’elle s’apprête à débuter son traitement, est toujours une étape compliquée à gérer. Situation assez rare, elle concerne en France 450-500 femmes par an.

La poursuite de la grossesse est-elle possible et compatible avec le traitement ? Le traitement fait-il courir des risques à la mère et au futur bébé ? Les traitements ont-ils un impact sur la fertilité ? Petit tour d’horizon des connaissances actuelles.

Grossesse et cancer : quels sont les risques encourus ?

Dans la majorité des cas, il est possible de concilier grossesse et prise en charge du cancer. En effet, la grossesse n’affecte pas le pronostic de la maladie et la majorité des cancers ne se transmettent pas au bébé même si certains peuvent toucher le placenta.

Il est indispensable que la mère reçoive un traitement optimal sans compromettre le pronostic du futur bébé. Les décisions thérapeutiques seront donc toujours prises en tenant compte de l’éventuel impact sur l’enfant et de l’intérêt de la mère. Différents éléments sont alors considérés pour le choix du traitement comme :

– La localisation de la tumeur

– Le type de cancer

– Le stade du cancer

– L’avancement de la grossesse

– L’âge et la maturité du fœtus

– Les désirs de la mère.

Qu’elle souhaite ou non poursuivre sa grossesse, une jeune femme doit se sentir libre d’en parler à l’équipe médicale qui privilégiera la réflexion pluridisciplinaire entre soignants avant toute prise de décision.


Une grossesse est-elle possible après avoir reçu un traitement ?

Avant d’envisager une grossesse, il convient de réaliser un bilan oncologique complet afin d’estimer l’état de la patiente car un risque de rechute persiste en fonction de la tumeur. De plus, les traitements présentent des effets secondaires fréquents sur la fertilité des femmes traitées, en fonction du type de traitement et de l’âge au moment du traitement.

Des précautions sont donc à prendre en fonction du traitement reçu. Dans certains cas, un délai d’attente de 6 mois, après une chimiothérapie ou une hormonothérapie, peut être recommandé dans certaines situations du fait d’un risque de malformation. Ce délai peut parfois être allongé à 2-3 ans pour certains cancers comme le cancer du sein. Dans le cas d’une tumeur limitée avec un faible risque de rechute, aucun délai d’attente n’est nécessaire pour débuter une grossesse. Par ailleurs, les traitements médicaux sont d’une durée variable, de quelques mois pour la chimiothérapie à quelques années pour les traitements antihormonaux, et peuvent reporter d’autant un projet de grossesse.


Comment préserver la possibilité d’une grossesse ultérieure ?

Plusieurs techniques de préservation de la fertilité sont possibles avant de débuter un traitement du cancer. Elles peuvent être mises en place selon le type de cancer et les thérapeutiques prévues, en concertation entre l’équipe de procréation médicalement assistée (PMA) et l’équipe oncologique :

– La FIV (fécondation in vitro) avec congélation d’ovocytes ou d’embryons après stimulation ovarienne

– La MIV (maturation in vitro) avec prélèvement d’ovocytes immatures

– Le prélèvement de cortex ovarien.

Une consultation au Centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme humain (CECOS) peut également être proposée. Cette structure spécialisée assure le recueil et la conservation des gamètes (spermatozoïdes et ovules) et des tissus germinaux (c’est-à-dire du tissu testiculaire ou ovarien). Un annuaire de tous les Centres est disponible sur le site : https://www.cecos.org/.


De quel soutien peut-on bénéficier si l’on a besoin d’être entouré ?

Une équipe médicale pluridisciplinaire composée de différents professionnels de santé est présente tout au long de cette phase délicate pour apporter des réponses claires même dans les scénarios compliqués.

Un premier soutien psychologique est également proposé à l’hôpital ou à la clinique et un relais hors de l’hôpital est possible avec des psychologues ou des psychiatres en ville.

Des associations de patients et certains hôpitaux proposent également de rencontrer d’anciens malades ayant vécu des expériences similaires en participant à des groupes de parole afin d’échanger et partager leurs expériences.

Enfin de nombreux livres et témoignages de femmes ayant mené de front une grossesse et un traitement contre un cancer existent et peuvent être une source précieuse d’informations.

Juliette témoigne de son parcours, découvrez sa vidéo ici

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SOURCES