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Mélanome : la prévention peut sauver des vies

TÉMOIGNAGE

Le nombre de nouveaux cas de cancers de la peau a plus que triplé entre 1990 et 2023 : chaque année en France, entre 141 200 et 243 500 cas1 sont diagnostiqués, attribuables dans plus de 85 % des cas à une exposition excessive aux ultraviolets (UV) naturels ou artificiels.
 
Bien que le mélanome ne représente que 10 % des cancers de la peau, soit plus de 17 000 nouveaux cas2, il s’agit du plus dangereux en raison de son fort potentiel métastatique.
Mais détecté à un stade précoce, c’est un cancer de bon pronostic.
 
Pour mieux comprendre l’impact de cette maladie, partons à la rencontre de Pascale,
Présidente de l’Association France Cancer et Peau, qui a traversé l’épreuve d’un mélanome il y a 18 ans. Son témoignage met ainsi en lumière l’importance de la vigilance et du dépistage précoce dans la lutte contre ce cancer redoutable.

Le cancer de la peau

Le cancer de la peau se développe à partir des mélanocytes, qui produisent la mélanine, et qui vont se transformer en mélanome. On identifiait 17 922 nouveaux cas en France en 20234.

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l’augmentation du nombre de cas incidents de mélanome cutané entre 1990 et 2018 (+371 %) 3

Le choc du diagnostic

Quand Pascale apprend qu’elle est atteinte d’un mélanome, le cancer de la peau est encore peu connu. Elle se trouve alors confrontée non seulement à la violence du diagnostic et à l’absence totale de traitements efficaces à l’époque.

“La survie était tellement faible… quelques mois, à peine un an. Je voyais des patients qui tombaient comme des mouches.” 

Ce choc s’accompagne également d’une colère : celle de n’avoir jamais été alertée sur les dangers réels des UV et du risque de cancer. « Tout le monde pense à protéger sa peau des coups de soleil, mais on ne pense pas au cancer ».

Un cancer qui se voit… et qui tue

Le mélanome est le cancer de la peau le plus agressif, notamment parce qu’il a une capacité exceptionnelle à métastaser. Il se développe souvent à partir d’un grain de beauté qui change d’aspect : il s’agrandit, change de couleur, devient multicolore, se fissure ou s’épaissit.
« Tout ce qui se modifie sur la peau à partir d’un grain de beauté doit alerter », insiste Pascale.

Sa particularité ? Dès qu’il atteint le derme, il peut se propager très rapidement via les vaisseaux sanguins ou lymphatiques, touchant potentiellement tout le corps.

Les jeunes adultes en première ligne

Aujourd’hui, le mélanome est la première cause de cancer chez les jeunes adultes, notamment en raison de l’augmentation de l’exposition aux rayons UV.

La prévention revêt ainsi une importance capitale, en mettant l’accent sur la protection solaire et la surveillance régulière de la peau. À l’approche de l’été, rappeler ces bonnes pratiques est d’autant plus essentiel.

Prévenir le mélanome : les bons réflexes

Le mélanome est le seul cancer visible à l’œil nu, ce qui en fait aussi le plus facile à prévenir. « 80 % des cas sont liés aux UV. Il faut surveiller l’indice UV, (…) et dès qu’il dépasse 3, appliquer une protection solaire. »

L’immunothérapie : une révolution thérapeutique

À l’époque du diagnostic de Pascale, aucun traitement efficace n’existait. Mais l’arrivée de l’immunothérapie a tout changé. « C’est une révolution. Les chercheurs ont trouvé un moyen de booster notre système immunitaire pour tuer la tumeur. »

Les résultats sont parfois spectaculaires : « On parle aujourd’hui de rémission, ce qui était inimaginable il y a dix ans. Quand un patient répond bien, il peut reprendre une vie normale, travailler, faire du sport… »

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