Cancer du sein triple négatif – 3 moyens clés pour surveiller sa poitrine

Le cancer du sein, c’est quoi ?

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme, avec en moyenne 1 femme sur 8 touchée au cours de sa vie¹. Bien que l’on dénombre 61 214 nouveaux cas par an en France², détecté tôt, le cancer du sein guérit dans 9 cas sur 10¹.

Parmi les différents types de cancers du sein, on retrouve le cancer du sein triple négatif (CSTN), une forme particulièrement agressive qui représente environ 15% des cancers du sein et qui est caractérisée par l’absence de trois marqueurs spécifiques à la surface des cellules cancéreuses (récepteurs aux estrogènes, à la progestérone, absence de surexpression des récepteurs HER2)³. Le CSTN touche souvent des femmes jeunes : 25% des patientes atteintes d’un CSTN au stade localisé ont moins de 43 ans³.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre page dédiée : Comprendre le cancer du sein triple négatif

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Comment le détecter ?

Face au cancer du sein, la vigilance n’a pas d’âge ! Plus le cancer du sein est détecté tôt, meilleures sont les chances de guérison. En France, le programme de dépistage organisé du cancer du sein s’adresse aux femmes âgées de 50 à 74 ans. L’âge médian au diagnostic d’un CSTN de stade précoce étant de 53 ans³, certaines jeunes femmes n’y sont pas encore éligibles et leur diagnostic peut être retardé. Face à cette réalité, il est essentiel de connaître les autres moyens de surveiller sa poitrine comme l’auto-examen mammaire ou le rendez-vous gynécologique annuel.

1. La consultation gynécologique⁴

Le suivi par un professionnel de santé est recommandé pour toutes, et ce dès 25 ans. Ce rendez-vous annuel, qui peut être réalisé par votre médecin généraliste, votre gynécologue ou votre sage-femme, regroupe un examen de la sphère génitale et un examen clinique des seins (observation et palpation).

2. L’auto-examen mammaire

L’auto-examen des seins est un geste que chaque femme peut réaliser de manière autonome. Il permet de détecter des symptômes clés qui doivent pouvoir alerter et conduire à une consultation médicale en cas de doute⁵. Parmi ces signes, on retrouve⁵ :
– La palpation d’une boule dans un sein ou dans l’aisselle.
– Une modification de la peau : rétraction, rougeur, œdème (gonflement), aspect de peau d’orange.
– Une modification de la forme des seins.
– Une modification du mamelon ou de l’aréole (zone autour du mamelon) : rétraction, changement de couleur, suintement ou écoulement.

3. Le dépistage organisé¹

A partir de 50 ans, les femmes sont plus exposées au cancer du sein. C’est pourquoi un programme national permet aux femmes âgées de 50 à 74 ans de se faire dépister gratuitement, qu’elles aient ou non des symptômes.

Elles reçoivent un courrier d’invitation avec un bon de prise en charge, et la liste des radiologues agréés de leur département. Les résultats sont ensuite envoyés par courrier, ainsi qu’au médecin de leur choix.

Ce programme de dépistage prévoit :
– Une mammographie de dépistage à réaliser tous les 2 ans. Une échographie complémentaire peut parfois être nécessaire.
– Un examen clinique des seins par un professionnel de santé à réaliser tous les ans.

Ces examens sont intégralement pris en charge par l’Assurance Maladie.

A noter que, selon les antécédents familiaux, médicaux et les facteurs de risque, la question du dépistage du cancer du sein doit être examinée au cas par cas avec un médecin⁴.

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L’auto-examen mammaire, comment m’y prendre ?

Dans cette vidéo, le docteur Noémie Peyron-Faure nous explique comment adopter les bons gestes d’auto-examen mammaire.

L’auto-examen mammaire est facile et rapide à réaliser. En le pratiquant une fois par mois, vous apprendrez à mieux connaître vos seins et ainsi détecter plus facilement une anomalie.

1. Privilégiez la période après vos règles : vos seins seront moins douloureux et plus souples.
2. Auto-examinez vos seins sous la douche : le savon permettra à vos doigts de mieux glisser sur la peau.
3. Massez vos seins en suivant les mouvements suivants :
   1. Levez le bras du côté du sein à examiner et palpez avec la main opposée (levez le bras gauche pour masser le sein gauche avec la main droite) ;
   2. Commencez par la partie extérieure du sein, en faisant des petits mouvements circulaires avec la pulpe des doigts (en plaquant bien la glande mammaire contre le thorax) ;
   3. Appliquez ce procédé sur tout le volume du sein zone par zone ;
   4. Pincez légèrement le mamelon pour vérifier qu’il n’y a pas de rétraction ou d’écoulement inhabituel ;
   5. N’oubliez pas de palper en périphérie du sein ;
   6. Terminez par l’aisselle pour le prolongement du sein et par la zone au-dessus de la clavicule.
4. Regardez vos seins : l’auto-examen ne se fait pas qu’au toucher, mais également en observant vos seins, face à un miroir. Cela peut vous permettre d’identifier un changement de forme ou de symétrie, un changement d’aspect (rougeur, texture de la peau, écoulements anormaux…) ou encore l’apparition d’une grosseur en surface.

Il est possible que vous sentiez lors de la palpation des masses mobiles, lisses et peu dures. Il peut s’agir de formes bénignes telles que des ganglions, des îlots glandulaires ou des kystes. Néanmoins, tout changement inhabituel qui persiste au-delà de 3 semaines nécessite un contrôle par un professionnel de santé, et ce même sans la sensation de “cailloux fixe” au toucher.

L’auto-examen mammaire est complémentaire du suivi gynécologique et mammographique. Même s’il peut permettre de détecter une anomalie suffisamment tôt, il ne remplace en aucun cas un examen clinique exécuté par un professionnel de santé. En cas d’anomalie, consultez rapidement un médecin⁶.

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