Close Mobile Navigation
AccueilMon cancer de la prostate

Le parcours de soin


8 minutes de lecture




Dépistage du cancer de la prostate

Bilan initial

La première étape du dépistage du cancer de la prostate va être de réaliser deux examens :

  • Le toucher rectal (examen de la prostate en introduisant un doigt ganté dans le rectum) : il permet au médecin de vérifier le volume, la consistance et la texture à la surface de la prostate.
  • Le dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) : il s’agit d’une prise de sang qui permet de mesurer le taux de PSA dans le sang. Le PSA est une protéine sécrétée naturellement par la prostate. En temps normal, il est présent en faible quantité dans le sang.

Il est important de noter que ces deux examens ne sont pas suffisamment fiables pour dépister le cancer de la prostate. En effet, lors du toucher rectal, le médecin peut ne pas repérer d’anomalie car la tumeur n’induit pas encore de changements morphologiques de la prostate. De la même manière, le gonflement de la prostate peut être dû à une hypertrophie bénigne de la prostate ou à une prostatite (inflammation de la prostate) ou encore une infection urinaire. Quant au dosage du PSA, si le taux est élevé, cela peut être un indicateur de la présence d’un cancer de la prostate mais son taux peut également être augmenté pour les mêmes raisons que le gonflement de la prostate. Pour avoir un dosage PSA fiable, il est donc recommandé de ne pas avoir des rapports sexuels, de toucher rectal ou d’activité physique (type vélo) les jours précédents le dosage. En cas de doute, des examens complémentaires, comme la biopsie, seront prescrits par le médecin.


Prudence pour les dépistages précoces !

Pour toutes les raisons citées au-dessus, il n’existe pas de programme national de dépistage du cancer de la prostate pour les hommes sans symptômes en France. Les résultats faussement positifs peuvent avoir des conséquences psychologiques importantes pour le patient. De plus, le dépistage expose aussi au risque de diagnostiquer et traiter des cancers qui n’aurait pas eu d’impact sur la qualité et l’espérance de vie du patient : on parle de « surdiagnostic » et de « surtraitement ». Comme il s’agit d’un cancer qui évolue très lentement dans la majorité des cas, les symptômes se manifestent généralement 10 à 15 ans après l’apparition de la tumeur. Il est donc essentiel de faire le choix du dépistage avec son médecin afin de bien mesurer l’impact physique et psychologique d’une telle annonce. Toutefois, dans certains cas, le dépistage précoce permet de traiter des tumeurs agressives et d’augmenter les chances de guérison.


Le diagnostic

En cas de suspicion après le toucher rectal et le dosage PSA, le médecin propose des analyses complémentaires permettant de confirmer (ou non) la présence d’un cancer et d’en évaluer le stade.

La biopsie prostatique est l’examen complémentaire de référence. Il s’agit de prélever des échantillons de la prostate grâce à une fine aiguille. Elle permet d’observer la présence de cellules cancéreuses par microscopie et de déterminer le score de Gleason reflétant l’agressivité de la tumeur (2 = formes les moins agressives et 10 = formes les plus agressives).

Par la suite, des examens supplémentaires peuvent être prescrits. On appelle cela le bilan d’extension. Trois examens peuvent être réalisés :

  • L’imagerie par résonnance magnétique (IRM) : cet examen permet de repérer une extension extra-prostatique du cancer et éventuellement la présence de métastases dans le corps.
  • Le scanner à rayon X : c’est un examen radiologique qui permet de déceler une extension de la tumeur aux ganglions et abdominaux.
  • La scintigraphie osseuse : pour la recherche de métastases osseuses.

Tous ces examens permettent de valider le stade du cancer et de mettre en place le traitement le plus adéquat possible. Pour plus d’informations sur les traitements, RDV dans la rubrique « Les traitements ».


À retenir

Le parcours de soin débute souvent par un examen de toucher rectal fortement recommandé vers l’âge de 50 ans. Si une suscpicion est constatée, d’autres examens tels que des IRM ou scanners pourront être effectués.


Le suivi après le traitement

Après le traitement du cancer de la prostate, il est indispensable de réaliser un suivi régulier avec l’équipe médicale. Ce suivi a pour objectif de détecter et traiter d’éventuels effets indésirables tardifs du traitement ; détecter le plus tôt possible des signes d’une éventuelle récidive ; accompagner le patient pour améliorer sa qualité de vie et faciliter la réinsertion sociale et professionnelle.

Les examens cliniques de suivi sont généralement programmés tous les six mois pendant les cinq premières années, puis tous les ans durant la quinzaine d’années suivante.

Ce suivi se fait en lien avec le médecin traitant en coordination avec l’équipe pluridisciplinaire qui suit le patient.

Sources

INCa. Le cancer de la prostate. Mis à jour le 23 mars 2021. Disponible sur : https://www.e-cancer.fr/Professionnels-de-sante/Les-chiffres-du-cancer-en-France/Epidemiologie-des-cancers/Les-cancers-les-plus-frequents/Cancer-de-la-prostate Consulté le 15/12/2021
INCa. Brochure « Les traitements des cancers de la prostate ». Janvier 2017. Disponible sur : https://www.e-cancer.fr/Expertises-et-publications/Catalogue-des-publications/Les-traitements-des-cancers-de-la-prostate Consulté le 15/12/2021
Fondation ARC. Brochure « Les cancers de la prostate ». Juillet 2016. Disponible sur : https://www.fondation-arc.org/cancer/cancer-prostate Consulté le 15/12/2021
CHU de Bordeaux. A quoi sert la prostate ? Mis à jour le 27 août 2014. Disponible sur : https://urologie-chu-bordeaux.fr/question-du-mois/a-quoi-sert-la-prostate/ Consulté le 15/12/2021
Infocancer. Les facteurs constitutionnels. Disponible sur : https://www.arcagy.org/infocancer/localisations/cancers-masculins/cancer-prostate/facteurs-de-risque/les-facteurs-constitutionnels.html/ Consulté le15/12/2021
Infocancer. Les facteurs environnementaux. Disponible sur : https://www.arcagy.org/infocancer/localisations/cancers-masculins/cancer-prostate/facteurs-de-risque/les-facteurs-environnementaux.html/ Consulté le 15/12/2021
Infocancer. Les signes et symptômes. Disponible sur : https://www.arcagy.org/infocancer/localisations/cancers-masculins/cancer-prostate/symptomes-et-diagnostic/les-signes-et-symptomes.html/ Consulté le 15/12/2021
Ameli. Le traitement du cancer de la prostate. Mis à jour le 4 janvier 2021. Disponible sur : https://www.ameli.fr/val-de-marne/assure/sante/themes/cancer-prostate/traitement Consulté le 15/12/2021
Infocancer. En chimiothérapie et immunothérapie. Mise à jour le 30 avril 2020. Disponible sur : https://www.arcagy.org/infocancer/localisations/cancers-masculins/cancer-prostate/avenir/en-chimiotherapie.html/ Consulté le 26/01/2022
Ameli. Le dépistage du cancer de la prostate. Mis à jour le 5 janvier 2021. Disponible sur : https://www.ameli.fr/val-de-marne/assure/sante/themes/cancer-prostate/depistage Consulté le 15/12/2021
Ameli. Bien vivre suite à un cancer de la prostate. Mis à jour le 22 janvier 2021. Disponible sur : https://www.ameli.fr/val-de-marne/assure/sante/themes/cancer-prostate/vivre-suite-cancer-prostate Consulté le 15/12/2021




Pour aller plus loin

Mon quotidien Les symptômes Les traitements Les chiffres

Ces contenus peuvent vous intéresser


TÉMOIGNAGE

Jacques, acteur de sa lutte contre le cancer de la prostate

Je m’appelle Jacques, je suis né en 1946 ce qui fait que si on compte normalement, j’ai 73 ans.

ACTUALITÉS

Cancer et sexualité : conseils pour surmonter les troubles liés au cancer

Le cancer et les traitements peuvent avoir des impacts importants sur la sexualité et la fertilité des patients : quels sont les conseils pour y faire face ?

ACTUALITÉS

Sexualité et cancer : qu’est-ce qui change ?

Le cancer et ses traitements peuvent avoir des conséquences importantes sur la sexualité.


FR-NON-01163