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Mon cancer de la prostate

Agir pour me soigner

Les traitements

Objectifs des traitements

Après le diagnostic, plusieurs traitements, seuls ou en association, peuvent être proposés au patient. Parmi eux, on retrouve la surveillance, la chirurgie, la radiothérapie externe, la curiethérapie, l’hormonothérapie, la chimiothérapie ou encore l’immunothérapie.

Le choix et l’ordre du traitement vont dépendre de l’âge et l’état général du patient, des caractéristiques de la prostate et de la tumeur, et du stade du cancer. Les médecins prennent notamment en considération la taille de la tumeur, l’atteinte ou non des ganglions lymphatiques par des cellules cancéreuses et la présence ou non de métastases. La stratégie thérapeutique est alors définie par l’équipe médicale lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) qui rassemble plusieurs spécialistes (oncologue médical, chirurgien, radiothérapeute, …). L’option choisie est ainsi proposée au patient lors d’une consultation spécifique et validée d’un commun accord. Ces informations sont ensuite retranscrites dans un document appelé Programme Personnalisé de Soins (PPS) et transmises au patient et son médecin traitant.

Les traitements peuvent avoir différents objectifs selon les cas :


Le détail des traitements

La surveillance active

La surveillance active du cancer peut être proposée dans le cas où le patient ne présente pas de symptômes et que la tumeur est considérée comme localisée et à faible risque.

Cette alternative au traitement nécessite une surveillance médicale régulière et répétée dans le but d’étudier l’évolution du cancer. Les examens consistent en un toucher rectal, une prise de sang pour mesure le taux de PSA et la réalisation de nouvelles biopsies de la prostate.

L’objectif est d’éviter des traitements lourds avec des effets secondaires pour des patients qui ont un risque faible d’évolution de la maladie.

En revanche, si une évolution est détectée, un traitement est mis en place rapidement.


La chirurgie : la prostatectomie totale

La prostatectomie totale consiste à retirer complètement la prostate ainsi que les vésicules séminales lors d’une opération chirurgicale réalisée par un urologue. Dans certains cas, les ganglions lymphatiques à proximité de la prostate peuvent être également retirés : c’est le curage ganglionnaire. Les ganglions sont ensuite analysés pour détecter la présence ou non de cellules cancéreuses suggérant un stade métastatique du cancer.

Pour pratiquer cette intervention, l’urologue réalise soit une cœlioscopie abdominale, soit une incision abdominale basse, en dessous du nombril. En fin d’opération, une sonde urinaire est positionnée pour faciliter l’évacuation des urines durant les premiers jours après l’opération. La prostatectomie nécessite une hospitalisation d’une semaine environ.

L’ablation de la prostate et des vésicules séminales entraîne des effets secondaires fréquents et pouvant persister dans le temps.


La radiothérapie externe

La radiothérapie a pour but à détruire les cellules cancéreuses à l’aide de rayons X externes de forte énergie focalisés sur la tumeur. Elle consiste à administrer une dose définie de rayons à raison de 4 à 5 séances d’environ 15 minutes par semaine pendant 6 à 8 semaines. Cette option thérapeutique peut-être proposée à tous les stades de la maladie, seule ou en association avec un traitement par hormonothérapie.

Après le traitement, des effets indésirables peuvent apparaître comme des rougeurs de la peau, semblables à des coups de soleil, accompagnées de sécheresses et d’irritations. Dans ce cas il est recommandé de protéger et d’hydrater la zone en prenant avis auprès de son médecin. A la suite de séances répétées, des irritations des organes à proximité de la prostate sont possibles, entrainant d’autres effets secondaires comme des troubles urinaires, des troubles sexuels et des troubles digestifs.


La curiethérapie interstitielle (appelée également brachythérapie)

La curiethérapie est une méthode de radiothérapie qui consiste à poser des implants radioactifs dans la prostate, près de la tumeur pour induire une irradiation localisée. Ces éléments radioactifs émettent des rayonnements qui détruisent les cellules cancéreuses. L’implantation est réalisée à l’aide d’aiguilles, lors d’une opération sous anesthésie générale et l’hospitalisation dure ensuite deux ou trois jours. La curiethérapie est proposée dans le cas de tumeurs localisées à risque faible ou modéré.

Outre les effets indésirables de l’opération, cette technique entraine un risque d’inflammation locale au niveau de la vessie ou du rectum. Ceci peut provoquer la présence de sang dans les urines ou encore des troubles érectiles.


L’hormonothérapie

L’hormonothérapie consiste à contrer l’action des hormones masculines (essentiellement la testostérone produite par les testicules) qui favorisent le développement des cellules cancéreuses de la prostate.

Cette option thérapeutique est prescrite systématiquement chez les patients atteints de cancers localement avancés ou métastatiques, seule ou en association avec un autre traitement. Elle est parfois prescrite pour des tumeurs localisées à haut risque, en combinaison avec une radiothérapie.

Plusieurs types de traitements existent :

Les effets indésirables les plus fréquents sont des bouffés de chaleur, des troubles sexuels (troubles de l’érection, diminution de la libido), le gynécomastie (augmentation du volume des seins), l’irritabilité ou encore une perte de masse osseuse avec risque d’ostéoporose. La plupart de ces effets peuvent être soulagés par des traitements spécifiques.


La chimiothérapie

La chimiothérapie peut être prescrite pour le traitement de certains cancers de la prostate métastatiques en association ou non avec une hormonothérapie (selon les cas). Son but est de détruire des cellules tumorales ou de les empêcher de proliférer. L’administration se fait par voie intraveineuse à l’aide d’une chambre implantable qui restera en permanence le temps du traitement pour faciliter la mise en place du cathéter et préserver les veines du patient.

Les effets indésirables d’un tel traitement vont dépendre des molécules utilisées et peuvent être : fatigue, nausées, vomissements, troubles cutanées, pertes de cheveux, baisse de globules rouges, baisse de globules blancs… Toutefois certains effets peuvent être atténués avec des traitements adaptés.


L’immunothérapie

L’immunothérapie est une approche thérapeutique qui a pour but de stimuler les défenses immunitaires naturelles afin de freiner ou de stopper le développement des cellules cancéreuses. Dans le cadre du cancer de la prostate, des vaccins thérapeutiques sont actuellement à l’étude et pourraient améliorer le pronostic pour certains stades du cancer. D’autres approches, comme les inhibiteurs de checkpoints immunitaires, déjà homologuées pour des cancers différents, sont également en cours d’étude.

PMM FR-NON-00772



SOURCES