Pollution atmosphérique et cancer du poumon : Comprendre et Prévenir

Le cancer du poumon représente l’une des premières causes de décès par cancer dans le monde. Si le tabagisme reste le facteur de risque principal, d’autres facteurs environnementaux émergent comme des causes majeures, notamment la pollution atmosphérique.

Dans cette vidéo, le Dr Pauline LERICHE, pneumologue spécialisée en oncologie thoracique, explique les liens entre pollution de l’air et cancer du poumon.

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Quels sont les chiffres clés¹ concernant le cancer du poumon aujourd’hui ?

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Quels sont les facteurs de risque des cancers du poumon² ?

Tabagisme :

Responsable de près de 80 % des cas, le tabac reste la principale cause du cancer du poumon.

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Pollution atmosphérique³ :

Depuis 2013, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) classe la pollution de l’air extérieur comme cancérogène avéré pour l’homme. Parmi les polluants incriminés figurent :

• Particules fines (PM10 et PM2.5)
• Oxydes d’azote (NOx)
• Dioxyde de soufre (SO₂)
• Ozone troposphérique (O₃)
• Composés organiques volatils (COV)
• Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)
• Métaux lourds ( plomb, le mercure, le cadmium ou l’arsenic)
• Radon
• Benzène
• Polluants biologiques et agricoles ⁴

Ces polluants agissent souvent en synergie avec d’autres facteurs de risque, augmentant le risque de développer un cancer du poumon: c’est “l’effet cocktail ⁵“.

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Pollution intérieure ^6,7 :

Passant près de 85 % de notre temps dans des espaces clos (habitations, bureaux, écoles, transports), cette exposition représente un enjeu majeur de santé publique. L’air intérieur, souvent perçu comme un environnement protégé, constitue en réalité un réservoir de polluants variés issus notamment des meubles, peintures, parfums d’intérieur, ou encore des produits chimiques. Souvent invisibles, ces polluants peuvent interagir avec ceux de l’air extérieur, amplifiant les risques pour la santé, notamment les troubles respiratoires, les irritations et les effets cancérogènes.

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Exposition professionnelle :

Les travailleurs exposés à des substances comme les rayonnements ionisants (radiations utilisées en radiologie médicale ou dans l’industrie), les goudrons, les huiles de houille, les suies de combustion du charbon ou certains métaux, sont reconnus comme facteurs de risque de cancer du poumon d’origine professionnelle.

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Comment la pollution atmosphérique peut-elle favoriser le cancer du poumon ?

Lorsqu’elles sont inhalées, les particules fines et les gaz polluants irritent les voies respiratoires et déclenchent une inflammation chronique.

Cette inflammation persistante endommage progressivement les tissus sains, créant un environnement favorable à l’apparition de cellules anormales. Parallèlement, ces polluants génèrent des radicaux libres, des molécules hautement réactives qui attaquent directement l’ADN des cellules pulmonaires. Les dommages répétés au matériel génétique augmentent le risque de mutations, favorisant le développement de tumeurs. Une étude ⁸ a démontré qu’une augmentation de 10 µg/m³ de particules fines (PM2.5) était associée à une hausse de 36 % du risque de cancer du poumon

L’exposition prolongée à la pollution atmosphérique perturbe les mécanismes de défense immunitaire ce qui réduit l’efficacité de l’organisme à éliminer les cellules précancéreuses, laissant ainsi ces dernières se développer et potentiellement évoluer en tumeurs malignes.

Un lien ⁹, dose-dépendant,  a été établi entre l’exposition simultanée à certains polluants atmosphériques, tels que l’ozone et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), et des mutations dans des gènes spécifiques, notamment KRAS et EGFR, impliqués dans le développement du cancer du poumon.

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Quels sont les polluants en cause ?

De nombreux polluants, contribuent à la dégradation de la qualité de l’air extérieure et intérieure:

• Combustibles fossiles (gaz, charbon, pétrole) utilisés dans les centrales thermiques, les véhicules thermiques, maritimes et les activités industrielles
• Matériaux de construction et produits du quotidien  comme le bois aggloméré, les peintures, les solvants, et certains produits de nettoyage
• Agriculture intensive qui émet de l’ammoniac
• Émissions domestiques avec des polluants provenant des meubles comme les colles, les particules émanant des appareils de chauffage ou les résidus de pesticides contaminent l’air.

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Mesures de prévention contre la pollution atmosphérique

Rôle des pouvoirs publics :

Les autorités doivent sensibiliser la population, renforcer les normes sur les émissions, encourager l’usage de technologies propres et surveiller la qualité de l’air, y compris dans les zones rurales.

Des plateformes comme Atmo France jouent un rôle clé en fournissant des données en temps réel sur la qualité de l’air et de comprendre les sources locales de pollution, permettant à chacun de s’informer et d’adapter ses comportements pour mieux se protéger et agir.

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Initiatives collectives :

Promouvoir les énergies renouvelables, développer les transports publics écologiques, limiter les engrais polluants et interdire le brûlage agricole sont des mesures efficaces pour diminuer les émissions globales. Sensibiliser la population à ces enjeux renforce leur impact.

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Actions individuelles :

Pour réduire son exposition aux polluants, il peut être utile d’installer des filtres d’air dans les habitations, de privilégier des moyens de transport propres comme le vélo ou les véhicules électriques, et d’adopter des combustibles moins polluants pour le chauffage ou la cuisson. L’arrêt du tabac reste crucial pour limiter les risques de maladies respiratoires aggravées par la pollution.

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