Quels cancers sont concernés par l’association chimiothérapie immunothérapie ?

L’association immunothérapie x chimiothérapie
- Pourquoi associer immunothérapie et chimiothérapie ?Les chiffres
- Quels avantages sont observés pour cette association ?
- Quels types de cancer peuvent être concernés ?
- Quels effets secondaires anticiper ?

L’association immunothérapie x chimiothérapie

Quels types de cancers peuvent être concernés ?

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Les médicaments d’immunothérapie dite spécifique sont nombreux. Les anticorps monoclonaux sont aussi appelés immunomodulateurs. On trouve ainsi : les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire et les anticorps monoclonaux conjugués ou bispécifiques¹. L’efficacité de ces traitements d’immunothérapie, est aujourd’hui montrée dans plus d’une trentaine de cancers², parfois à des stades précoces de la maladie, particulièrement en association avec la chimiothérapie conventionnelle.

De nouvelles molécules apparaissent tous les ans pour traiter de plus en plus de patients mais de manière très ciblée. En effet, les immunomodulateurs actuels (tels les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire) traitent une partie seulement des tumeurs : celles qui montrent un profil cellulaire et moléculaire propice à leur action¹.

Des catégories de patients restreintes mais une grande efficacité

Les patients dits « répondeurs » le sont parce que la lignée tumorale dont ils souffrent présente des caractéristiques moléculaires dominantes ou assez développées pour qu’on puisse éradiquer la tumeur avec les immunomodulateurs de précision dont on dispose :

1) soit dans le cadre d’un essai clinique

2) soit parce que le médicament a reçu une autorisation de mise sur le marché (AMM) ou une autorisation d’accès précoce (AAP)^{3 et 4}.

Les immunomodulateurs ont révolutionné le pronostic des cancers. Mais ils ne concernent en moyenne que 30% de patients, les « répondeurs », avec des variations importantes selon les cas : de 20% des cancers du foie (appelés hépatocarcinomes) à 70% des lymphomes de Hodgkin, une réussite encore exceptionnelle¹. Cet état des choses évolue rapidement grâce à une intense recherche dans différentes voies, telles que les mécanismes de résistance aux immunothérapies existantes, ou d’autres particularités cancéreuses exploitables¹.

Les cancers éligibles à l’immunothérapie

Une fois que leur identité cellulaire et moléculaire est connue, les tumeurs cancéreuses peuvent éventuellement être traitées par immunothérapie, mais généralement à des stades avancés de la maladie et en association à d’autres traitements comme la chimiothérapie. Les bons résultats des immunomodulateurs devraient favoriser leur usage plus tôt dans de plus nombreuses indications.

Leur prescription concerne d’abord des médicaments remboursés par l’Assurance Maladie, car leur prix est élevé⁵. Dans certaines indications, ils sont devenus une prescription presque de « routine » pour les oncologues. Dans d’autres, ce sont des prescriptions en évaluation (AAT ou essais cliniques) qui deviennent fréquentes⁶.