---

5 minutes de lecture

---

---

---

L’estomac, étape clef de la digestion

La digestion est un long processus. Elle commence dans la bouche —on sait que le temps de mastication est important pour bien assimiler les aliments ingérés—elle se poursuit ensuite dans l’estomac, puis se termine dans les intestins où sous l’effet des différents sucs digestifs secrétés par le foie et le pancréas puis des bactéries coliques, débute la phase d’absorption des nutriments.

---

L’estomac : un réservoir, un muscle et une glande tout à la fois

Chaque étape de ce processus est importante pour une digestion optimale. Lorsque le bol alimentaire arrive dans l’estomac, celui-ci exerce une double action :

• Chimique, grâce à l’acide chlorhydrique et aux enzymes (substance qui favorise les réactions chimiques) qu’il secrète.

• Mécanique par ses contractions régulières qui malaxent le contenu de l’organe.

Au bout de quelques heures, nos aliments se retrouvent transformés en un liquide clair, le « chyme » qui va se déverser lentement et progressivement dans l’intestin grêle. L’estomac secrète également une molécule qui protège la vitamine B12 pendant son passage dans le tube digestif et permet qu’elle soit ensuite assimilée convenablement. Cette vitamine, est essentielle au bon fonctionnement du système immunitaire et à la production de globules rouges par la moelle osseuse.

En raison des rôles multiples de l’estomac, la résection (opération chirurgicale qui consiste à couper, enlever tout ou partie de l’organe) en cas de cancer impacte l’ensemble du processus de digestion².

---

Le cœur ou l’estomac ?

Avoir du courage, avoir de l’estomac. Ces deux expressions ont une signification assez proche. Cœur et estomac, —même si leurs rôles sont bien différents— sont également très proches l’un de l’autre. Au point que de nombreux patients confondent les symptômes d’un infarctus avec ceux d’un ulcère. Et réciproquement³.

Il suffit de poser une main juste en bas du sternum. On sent battre son cœur. Et l’estomac est là, juste en dessous, au niveau du plexus solaire. Cet organe est une poche de 25 cm sur 12 en moyenne qui communique dans sa partie supérieure avec l’œsophage (cardia) et dans sa partie inférieure avec l’intestin grêle (pylore).  Le cardia qui assure la jonction avec l’œsophage est fermé par un sphincter afin d’empêcher le contenu de l’estomac, très acide, de refluer dans l’œsophage. Quand cette fermeture n’est pas assez étanche, le reflux gastro-œsophagien, (remontées acides dans l’œsophage) peut entraîner une inflammation de la muqueuse et une sensation de brûlures.

---

De la dysplasie au cancer de l’estomac

Au commencement d’un cancer de l’estomac survient une dysplasie, c’est-à-dire des anomalies dans les cellules de la muqueuse gastrique. Il s’agit d’un état précancéreux dû à une inflammation chronique de la muqueuse (gastrite). Ces dysplasies n’ont pas de symptômes spécifiques et sont habituellement découvertes lors d’un examen réalisé pour d’autres raisons médicales.

Une autre anomalie précancéreuse peut se développer dans l’estomac, l’adénome gastrique. Il forme une sorte de boule dans l’estomac, le plus souvent dans la partie inférieure de l’organe. Ces adénomes n’engendrent pas de symptômes sauf s’ils sont de taille suffisante pour gêner le passage du bol alimentaire. Une petite chirurgie, réalisée par endoscopie (via l’œsophage) ou par une incision dans la paroi de l’estomac permet d’éradiquer ces adénomes⁵.

Si l’endoscopie n’est pas réalisée, ces cellules anormales risquent de se transformer en cellules cancéreuses. Les principales caractéristiques de la cellule cancéreuse sont :

• Son « immortalité », c’est-à-dire qu’à la différence d’une cellule normale, la cellule cancéreuse se développe et prolifère à l’infini alors qu’elle devrait mourir à un moment.

• Sa vitesse de multiplication ;

• Sa capacité à se diviser à l’infini.

Une tumeur peut ainsi se développer à partir d’une seule cellule cancéreuse qui a réussi à échapper au système immunitaire et à se multiplier.

Hors les adénocarcinomes (cancers qui naissent dans les glandes de la muqueuse), il existe d’autres tumeurs plus rares comme⁶ :

• Les lymphomes (en particulier le lymphome du MALT⁷) qui se forment à partir des cellules du système immunitaire (lymphocytes B).

• Les GIST (tumeurs stromales gastro-intestinales). Ces tumeurs naissent dans un type particulier de cellules les « cellules interstitielles de Cajal » qui jouent un rôle dans la contraction des muscles du système digestif.⁸

• Les tumeurs neuroendocrines (TNE)

• Les carcinomes adénosquameux

---

---

---

---

Pour aller plus loin

Les facteurs de risque Les symptômes Les traitements Les chiffres

Ces contenus peuvent vous intéresser

---

---

FR-NON-01558