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La chimiothérapie en pratique


8 min de lecture




Pour ce faire, un calendrier est établi, alternant l’administration du ou des médicaments sur un ou plusieurs jours, les “cures”, et des périodes de repos qui permettent au corps de récupérer entre deux cures. Pour une meilleure efficacité, doses de chimiothérapie et calendrier doivent être respectés au mieux. Néanmoins, il est possible, avec l’accord du médecin, de décaler une cure du fait d’une obligation familiale par exemple. Par ailleurs, si le patient souhaite prendre des congés, le traitement pourra lui être administré sur son lieu de vacances, mais il faut alors contacter la structure locale pour mettre en place une solution temporaire.


Les techniques

La chimiothérapie peut être administrée de différentes manières : par injection intraveineuse ou dans le muscle (voie intramusculaire), sous forme de comprimés (voie orale), directement dans la tumeur ou dans une cavité où le cancer s’est développé.


Les chimiothérapies injectables

Lorsque la chimiothérapie se présente sous forme liquide, elle est injectée par perfusion et se diffuse ainsi rapidement dans l’organisme. Toutefois, il est parfois difficile de le faire dans une veine du bras, c’est pourquoi l’administration se fait souvent via un cathéter ou une chambre implantable. Pour éviter la détérioration des veines du bras, un cathéter (tuyau très fin et stérile) est relié à une grosse veine sous la clavicule ou au niveau du cou. Avant la première séance de chimiothérapie, le cathéter peut être posé lors d’une intervention spécifique ou au cours d’une opération déjà programmée. Il reste ainsi en place pour les cures suivantes. Il est aussi appelé cathéter sous-clavier, cathéter veineux central, accès veineux central, voie centrale, voie veineuse profonde ou encore cathéter à manchon. Sa pose peut se faire sous anesthésie locale et ne nécessite que quelques points de suture. Il est surtout utilisé pour des traitements de courte durée. Il impose des mesures d’hygiène et une surveillance particulière et doit être examiné régulièrement à domicile par un(e) infirmier(ère). L’autre alternative est une chambre implantable. Il s’agit d’un boîtier relié à un cathéter, lui-même placé dans une veine. Elle est fréquemment posée au cours de la chirurgie du cancer, mais peut l’être ultérieurement, sous anesthésie locale. Cathéter ou chambre implantable sont laissés en place pour toute la durée du traitement. La durée des perfusions varie d’une demi-heure à plusieurs semaines, en fonction du protocole décidé en RCP. Elle se fait le plus souvent à l’hôpital, mais peut également être administrée à domicile. Les chimiothérapies injectables dans le muscle sont peu nombreuses. Une crème anesthésiante peut être utilisée avant l’injection.


À retenir

Le mode d’administration de la chimiothérapie dépend du médicament, du type de cancer, de sa localisation, de son stade et de son grade, et de l’état de santé du patient.


Les chimiothérapies par voie orale

Certaines chimiothérapies peuvent être prises par voie orale, c’est-à-dire par la bouche, sous forme de comprimés ou de gélules. Elles se prennent avant, pendant ou après le repas, en fonction du médicament. Il est important de respecter la prescription, quant aux doses, nombre de prises, leur moment et la durée du traitement. Si tel n’est pas le cas, qu’une prise est “manquée” ou que vous subissez des vomissements, il est nécessaire de contacter votre médecin pour l’en informer : il vous indiquera la marche à suivre. La plupart de ces traitements sont disponibles en pharmacie de ville et votre pharmacien saura vous conseiller et répondre à vos questions. Parfois, seule la pharmacie de votre établissement de santé pourra les fournir.


Autres techniques de chimiothérapies

Pour obtenir une plus forte concentration médicamenteuse directement au contact des cellules tumorales, on peut mettre certains produits de chimiothérapie directement dans une cavité du corps. Par exemple en cas de métastases ou tumeur au niveau de l’abdomen, la chimiothérapie peut être injectée dans la cavité péritonéale (chimiothérapie intrapéritonéale, le péritoine étant la membrane qui recouvre les organes dans l’abdomen), dans une artère, etc. Un cathéter spécial est placé au cours de l’intervention chirurgicale initiale. Elle se déroule en complément et au même moment que les cures de chimiothérapie intraveineuses.

La chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale combine la chimiothérapie et la chirurgie. Elle consiste à réaliser, au cours d’une même intervention chirurgicale, l’ablation de tous les foyers cancéreux visibles à l’œil nu, parfois des organes ou des parties du tube digestif qui sont atteints par des cellules cancéreuses et d’administrer de la chimiothérapie chauffée dans la cavité péritonéale pendant un temps donné avant d’être aspirée par une pompe. 

C’est une technique nouvelle qui fait encore l’objet de recherches. Elle ne peut être proposée que dans le cadre d’essais cliniques ou de protocoles d’évaluation.




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