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Mon cancer de l’endomètre

Les traitements


5 minutes de lecture




Quels sont les objectifs du traitement ?

Les traitements ont pour objectif1, selon les cas :

  • De réduire la taille de la tumeur, de la retirer (si possible) et/ou de limiter la formation de métastases
  • De réduire le risque de récidive
  • De ralentir le développement de la tumeur ou des métastases
  • De traiter les symptômes engendrés par la maladie.

Quels sont les traitements disponibles ?

Le choix du traitement est adapté de façon individualisée à chaque patiente2. Il dépend des caractéristiques du cancer : sa localisation, son stade (degré d’extension), son type histologique (nature des cellules impliquées), et son grade (degré d’agressivité). Ces caractéristiques sont déterminées lors des examens du bilan diagnostique.

L’âge, les antécédents médicaux et chirurgicaux, l’état de santé général, les contre-indications éventuelles à certains traitements ainsi que les souhaits de la patiente sont pris en compte lors du choix du plan de traitement. En effet, la patiente sera toujours sollicitée, lors de la consultation d’annonce, sur ses préférences.

La prise en charge d’un cancer relève de plusieurs spécialités médicales et le plan de traitement est décidé de façon collégiale, au cours d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP), en tenant compte des spécificités de la patiente et des recommandations officielles. Cette réunion rassemble au moins trois médecins de spécialités différentes : gynécologue, chirurgien, pathologiste, oncologue radiothérapeute, oncologue médical, radiologue…

La chirurgie est le traitement de référence3. La radiothérapie et la chimiothérapie peuvent être utilisées, en plus, après la chirurgie. Ce sont des traitements dits adjuvants. Il est à noter que chez certaines patientes, plusieurs options thérapeutiques peuvent exister et être discutées en fonction du rapport entre les bénéfices attendus et les risques encourus.


À retenir

Il existe plusieurs traitements qui suppriment les tissus cancéreux. Le but est de traiter les symptômes mais aussi de réduire les risques de récidive. Le choix de ce traitement dépend du type de cancer de l’endomètre dont vous êtes atteinte.


La chirurgie


La chirurgie est recommandée chez les patientes dont la tumeur est localisée au corps utérin et à l’ovaire (stade I) ou localement avancée au niveau du col de l’utérus ou des vaisseaux sanguins ou lymphatiques, sans aller au-delà de l’utérus (stade II).  L’objectif de la chirurgie est de déterminer le stade de la maladie, de supprimer la totalité de la tumeur et de réduire le risque de récidive. L’intervention consiste à retirer entièrement l’utérus (le corps et le col), ainsi que les deux ovaires et les deux trompes de Fallope. On parle alors d’hystérectomie totale avec salpingo-ovariectomie bilatérale. Cette intervention peut être complétée par le retrait des ganglions lymphatiques du pelvis (ceux situés dans la partie supérieure de l’abdomen). On parle communément de curage ganglionnaire ou lymphadénectomie. Dans les stades précoces, il est possible de retirer uniquement le ganglion sentinelle qui draine l’utérus.


La radiothérapie


La radiothérapie est généralement proposée comme traitement adjuvant à la chirurgie (radiothérapie adjuvante). Elle peut également être proposée pour certains cancers plus avancés, lorsque la chirurgie n’est pas possible : dans ce cas-là, la radiothérapie sera le traitement principal.  La radiothérapie utilise des rayonnements ionisants pour détruire les cellules cancéreuses. Elle consiste à diriger précisément ces rayonnements (appelés aussi rayons ou radiations) sur les cellules cancéreuses, tout en préservant le mieux possible les tissus et les organes sains avoisinants, dits organes à risque (irradiation très localisée).

On distingue deux techniques de radiothérapie :

  • La radiothérapie externe4 : elle utilise une source externe de rayonnements (rayons X de haute énergie) grâce à un appareil appelé « accélérateur de particules » qui permet de produire des rayons et de les diriger, à travers la peau, sur la zone à traiter. Elle est réservée aux formes plus sévères du cancer de l’endomètre. Le traitement à proprement parler, par radiothérapie externe est toujours précédé d’une étape de « repérage » de la zone à traiter et d’une étape de calcul de la distribution de dose, « dosimétrie ». C’est pourquoi, le temps peut être long avant l’initiation de la première séance.
  • La curiethérapie (radiothérapie interne)5 : elle utilise une source radioactive (le plus souvent de l’iridium) directement placée à l’intérieur du corps, au contact des tissus à traiter. La source radioactive est introduite dans le vagin (curiethérapie vaginale) ou dans l’utérus (curiethérapie utérovaginale) à l’aide d’un applicateur dans lequel elle est insérée. Selon le débit avec lequel la source radioactive est projetée, on distingue les curiethérapies à haut débit de dose et à débit de dose pulsé.

La radiothérapie externe et la curiethérapie peuvent être utilisées seules ou en association.

L’objectif de la radiothérapie est de diminuer la taille de la tumeur (jusqu’à élimination) et de réduire le risque de récidive.


La chimiothérapie6,7


La chimiothérapie constitue le traitement principal des cancers avancés de l’endomètre, en particulier lorsque la tumeur a formé des métastases (stade IV). Elle peut être proposée pour compléter le traitement principal dans certaines situations, et notamment, en fonction du type histologique du cancer. La chimiothérapie repose sur l’administration de médicaments anticancéreux. C’est un traitement général, dit aussi traitement systémique, qui agit dans l’ensemble du corps. Cela permet d’atteindre les cellules cancéreuses quelle que soit leur localisation, même si elles sont isolées et n’ont pas été détectées lors du diagnostic. Les médicaments de chimiothérapie détruisent les cellules cancéreuses en agissant sur leurs mécanismes de division. Ils sont le plus souvent administrés à l’hôpital, par voie intraveineuse. Leur but est d’augmenter l’efficacité de la radiothérapie et de limiter le risque de développement de métastases.


L’hormonothérapie8


L’hormonothérapie est utilisée pour traiter certains cancers de l’endomètre qui ont formé des métastases. Elle consiste à empêcher l’action stimulante des hormones sexuelles sur les cellules cancéreuses pour arrêter leur développement. Cette thérapie est efficace sur les cancers dits « hormonosensibles », c’est-à-dire que les cellules cancéreuses possèdent, à leur surface, des récepteurs aux hormones. En effet, ces cellules vont avoir la capacité de capter les hormones circulantes dans le sang et la liaison hormone-récepteur va stimuler la croissance des cellules cancéreuses.

L’hormonothérapie contribue à ralentir la progression de la maladie et à soulager les symptômes provoqués par la tumeur et les métastases.


L’immunothérapie et la thérapie ciblée7,9


L’immunothérapie ne vise pas directement la tumeur. Il s’agit d’un traitement qui permet de (ré) activer la réponse du système immunitaire contre les cellules cancéreuses. En effet, il arrive que les cellules cancéreuses parviennent à échapper au système immunitaire et ne pas être reconnues comme des cellules étrangères ou anormales. Les mécanismes de défenses de l’organisme sont alors incapables de cibler ces cellules tumorales afin de les éliminer, et c’est ainsi que ces dernières arrivent à proliférer.

L’immunité peut être spécifique et stimuler certaines cellules immunitaires pour les rendre plus efficaces ou rendre les cellules tumorales plus reconnaissables par le système immunitaire. L’immunothérapie repose majoritairement sur l’utilisation d’anticorps monoclonaux dont la fonction principale est d’inhiber les points de contrôle du système immunitaire, c’est-à-dire bloquer les freins présents sur les cellules immunitaires. On parle alors « d’inhibiteurs de points de contrôle immunitaire ».

Les thérapies ciblées permettent de cibler les cellules cancéreuses quelle que soit leur localisation10,11. Ce traitement a pour objectif de bloquer la croissance ou la propagation de la tumeur, en interférant avec des anomalies moléculaires ou avec des mécanismes qui sont à l’origine du développement ou de la dissémination des cellules cancéreuses (facteurs de croissance, récepteurs, éléments à l’intérieur de la cellule…). Ces traitements sont donc basés sur le profil moléculaire de la tumeur et non plus sur son emplacement. Les thérapies ciblées sont, aujourd’hui, de deux types : soit des anticorps monoclonaux qui vont s’attaquer à une cible précise à la surface de la cellule, soit des inhibiteurs qui vont plutôt se rendre à l’intérieur de la cellule pour bloquer une étape de la reproduction.

Ces traitements sont en passe de devenir une nouvelle option thérapeutique importante pour le cancer de l’endomètre.

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Qu’est-ce que les soins de support1 ?

La prise en charge du cancer de l’endomètre est une prise en charge globale, c’est-à-dire qu’en plus de la prise en charge spécifique du cancer, des soins complémentaires ou soins de support peuvent être nécessaires face aux conséquences de la maladie et de ses traitements : douleurs, fatigue, troubles alimentaires, besoin de soutien psychologique, problèmes sociaux. Ainsi, plusieurs professionnels peuvent intervenir – médecin spécialiste de la douleur, diététicien, psychologue, sexologue, assistant social, etc. – selon les besoins formulés par la patiente. Cet accompagnement peut avoir lieu au sien de l’hôpital mais aussi à l’extérieur de la structure.

Il est important de noter que tous ces traitements médicaux peuvent provoquer des effets indésirables spécifiques à chaque médicament. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter les pages concernées dans l’onglet “Les traitements”.


Sources

  1. INCa. Cancer de l’endomètre. Traitements. Disponible sur : Traitements – Cancer de l’endomètre (e-cancer.fr)
  2. INCa. Le choix de vos traitements. Disponible sur : Le choix de vos traitements – Traitements (e-cancer.fr)
  3. INCa. Cancer de l’endomètre. Disponible sur : Les traitements possibles en fonction de l’étendue du cancer – Traitements (e-cancer.fr)
  4. INCa. Cancer de l’endomètre. Radiothérapie externe. Disponible sur : Radiothérapie externe – Cancer de l’endomètre
  5. INCa. Cancer de l’endomètre. Curiethérapie. Disponible sur : Curiethérapie – Cancer de l’endomètre
  6. INCa. Cancer de l’endomètre. Chimiothérapie. Disponible sur : Chimiothérapie – Cancer de l’endomètre
  7. ARC. Brochure cancer de l’endomètre. Disponible sur : Brochure_cancer_endometre PM.pdf (fondation-arc.org)
  8. INCa. Cancer de l’endomètre. Hormonothérapie. Disponible sur : Hormonothérapie – Cancer de l’endomètre
  9. INCa. Immunothérapie : mode d’action. Disponible sur : Immunothérapie : mode d’action – Thérapies ciblées et immunothérapie spécifique (e-cancer.fr)
  10. INCa. Thérapies ciblées : mode d’action. Disponible sur : Thérapies ciblées : modes d’action – Thérapies ciblées et immunothérapie spécifique (e-cancer.fr)
  11. Institut Curie : les thérapies ciblées. Disponible sur : Les thérapies ciblées, des traitements contre le cancer | Institut Curie




Endomètre


La muqueuse qui se situe sur la surface interne de l’utérus.

Cellules cancéreuses


Des cellules saines qui subissent une série de transformations à la suite d’une lésion de l’ADN.

Tumeur


Une grosseur due à la multiplication excessive de cellules normales (tumeur bénigne) ou anormales (tumeur maligne).

Pour aller plus loin

Les facteurs de risque Les symptômes Les chiffres Les mécanismes

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FR-NON-01162