Close Mobile Navigation
AccueilMon cancer de l’endomètreMon parcours

Mon cancer de l’endomètre

Le parcours de soin


8 minutes de lecture




Le parcours de soins du patient présentant des symptômes d’un cancer de l’endomètre débute par la confirmation du diagnostic.


Quels sont les examens pour confirmer le diagnostic du cancer de l’endomètre1 ?

Afin d’établir le diagnostic du cancer de l’endomètre, un certain nombre d’examens doivent être réalisés. Ils ont pour objectifs :

  • D’établir et confirmer le diagnostic de cancer, de déterminer l’étendue de la maladie et son stade
  • D’identifier d’autres maladies existantes et les contre-indications éventuelles à certains traitements.

Ce bilan diagnostic est crucial et indispensable : l’ensemble des résultats de ces examens permet de choisir le traitement le plus adapté à chaque patiente et à chaque tumeur.

Le diagnostic du cancer de l’endomètre va suivre trois grandes étapes2 :

  • L’examen clinique
  • Les examens complémentaires
  • Le bilan d’extension

L’examen clinique1

L’examen clinique est réalisé lors d’une consultation avec un professionnel de santé. Celui-ci commence par questionner la patiente sur les circonstances de sa venue (découverte de symptômes inquiétants, par exemple). Il interroge également la patiente sur son passé médical et ses antécédents personnels et familiaux de cancers et maladies gynécologiques. Le praticien posera des questions sur les éventuels facteurs de risque que la patiente peut présenter tels que l’âge, le surpoids et l’obésité, la prise de traitements hormonaux (à base d’œstrogènes) ou encore la présence d’une maladie héréditaire appelée syndrome de Lynch et recueillera les symptômes pouvant être associés à un cancer de l’endomètre.

Une fois les différentes informations recueillies, il procédera à un examen de l’abdomen, du pelvis et des aires ganglionnaires, ainsi qu’à un examen gynécologique avec notamment un toucher vaginal et rectal.

L’objectif de l’examen clinique est de déceler des signes visibles et palpables d’un cancer de l’endomètre et de son extension éventuelle aux organes voisins de l’utérus tels que la vessie ou l’intestin et aux ganglions.

Lorsque l’examen clinique révèle un risque avéré de cancer de l’endomètre, il est alors nécessaire d’effectuer des examens complémentaires afin de poser le diagnostic. Ces examens permettront également de préciser le type histologique de la tumeur (type 1 ou 2) et, pour les tumeurs du type histologique 1, d’évaluer le grade (degré d’agressivité) de la tumeur.


Les examens complémentaires

L’échographie du pelvis3

L’échographie permet de réaliser des images du corps grâce à des ultrasons. Cet examen est pratiqué par un gynécologue ou un radiologue. L’échographie pelvienne est réalisée en posant la sonde sur la peau au-dessus du pubis (voie sus-pubienne) et en introduisant la sonde dans le vagin (voie endovaginale).

L’objectif de cet examen est de déceler un épaississement de l’endomètre, appelé hypertrophie, qui peut être le signe d’un cancer et de rechercher une éventuelle dissémination des cellules cancéreuses au-delà de l’utérus, dans les ovaires ou le péritoine par exemple.


La biopsie3

Réalisée sous anesthésie, la biopsie consiste à prélever un échantillon de l’endomètre par aspiration (aussi appelée succion). Elle est réalisée lors de l’examen gynécologique à l’aide d’un cathéter fin introduit par le vagin dans l’utérus.

Lorsque le prélèvement réalisé par biopsie ne suffit pas, il est possible de réaliser un curetage de l’endomètre. Celui-ci sera guidé par un endoscope (petite caméra) et permet d’obtenir un prélèvement plus abondant que la biopsie.

L’objectif de cet examen est d’analyser des échantillons de tissus de l’endomètre afin de déterminer s’ils sont de nature cancéreuse ou non.


L’examen anatomo-pathologique3

L’examen anatomo-pathologique est une analyse au microscope des cellules ou des tissus prélevés lors d’une biopsie ou retirés lors d’une chirurgie (pièce opératoire).

L’objectif de cet examen est d’établir le diagnostic et de déterminer les caractéristiques du cancer (type histologique, grade, stade). Cet examen est indispensable pour confirmer le diagnostic d’un cancer de l’endomètre.

Chez certaines patientes, une analyse génétique de la tumeur peut être réalisée lors de l’examen anatomo-pathologique4.

L’objectif de cette analyse est de déterminer si les cellules de la tumeur présentent une hyper-instabilité, c’est-à-dire de nombreuses mutations de certains de leurs gènes, caractéristiques du Syndrome de Lynch.

Lorsqu’un cancer de l’endomètre a été diagnostiqué, la réalisation d’examen d’imagerie (échographie et surtout IRM) est nécessaire dans le but d’évaluer l’extension de la maladie au sein de l’utérus et de rechercher une éventuelle extension de la maladie à d’autres organes et aux ganglions de voisinage : on parle de bilan d’extension2.


Le bilan d’extension

L’IRM du pelvis et des ganglions lombo-aortiques3

L’IRM consiste à créer des images en coupes des organes, tissus, os et vaisseaux sanguins, grâce à des ondes radioélectriques de très haute fréquence et un champ magnétique. Les images sont ensuite assemblées en trois dimensions par ordinateur.

L’objectif de cet examen est d’estimer la profondeur de la tumeur dans la paroi de l’utérus et de déterminer si elle s’est étendue aux organes voisins comme aux ovaires, aux ganglions pelviens et aux ganglions lombo-aortiques. C’est l’examen d’imagerie de référence.


Le bilan sanguin3

Le bilan sanguin permet de fournir des renseignements sur l’état de santé général de la patiente (Numération Formule Sanguine : NFS, mesurant la qualité et la quantité des différentes cellules sanguines et mesure de la composition biochimique du sang) et de détecter une éventuelle contre-indication à l’un des traitements, notamment à certaines chimiothérapies.


Quel est le suivi après le traitement ?

Le suivi des patientes traitées pour un cancer de l’endomètre repose sur l’examen clinique qui consiste en un examen gynécologique avec une exploration de la totalité du vagin, des touchers pelviens et une palpation des aires ganglionnaires. Ce suivi peut être réalisé par le médecin généraliste ou le gynécologue, en alternance avec l’équipe spécialisée ayant réalisée les soins5. La fréquence du suivi dépend du stade du cancer :

  • Tous les 4 à 6 mois les 3 premières années pour un stade I et II
  • Tous les 4 à 6 mois les 5 premières années pour un stade III
  • Pour chacun des stades, le suivi est ensuite d’une fois par an.

L’objectif de ce suivi est d’abord de détecter de façon précoce une éventuelle récidive et ensuite de5 :

  • Traiter les effets indésirables tardifs liés aux traitements
  • Favoriser le retour à une bonne qualité de vie
  • Faciliter la réinsertion sociale et professionnelle
  • Organiser les soins de support dont la patiente peut avoir besoin.

Il n’y a pas d’indication pour des examens d’imagerie, de biologie ou des frottis vaginaux de façon systématique. De plus, un temps d’échange avec la patiente est important pour l’accompagner en fonction de ses besoins dans l’après-cancer5. Le suivi du cancer s’intègre dans une prise en charge médicale globale, notamment cardiovasculaire – l’obésité et le diabète étant des facteurs de risque de ce cancer, et donc de récidive.


Quels sont les acteurs de la prise en charge du cancer de l’endomètre5 ?

La prise en charge d’un cancer de l’endomètre nécessite une équipe pluridisciplinaire, composée du médecin généraliste, du gynécologue, du chirurgien, de l’oncologue, du radiothérapeute, de l’oncologue médical, du radiologue, et du pathologiste.

La prise en charge du cancer de l’endomètre implique également d’autres acteurs comme le psychologue, l’infirmier, le diététicien, le kinésithérapeute ou encore l’assistant social. Ces professionnels de santé travaillent en collaboration avec le médecin traitant.


Sources

  1. INCa. Cancer de l’endomètre. Diagnostic. Disponible sur : Diagnostic d’un cancer de l’endomètre – Cancer de l’endomètre
  2. ARC. Brochure. Les cancers de l’endomètre. 2021. Disponible sur : https://www.fondation-arc.org/support- information/brochure-cancers-endometre
  3. INCa. Le cancer de l’endomètre : les examens du bilan diagnostique. Disponible sur : inca-guideEndometre-Tableau (1).pdf
  4. SFOG – CNGOF – INCa. Recommandations professionnelles – Cancer de l’endomètre. Disponible sur : PLACEND10.pdf
  5. INCa. Cancer de l’endomètre. Suivi. Disponible sur : Suivi – Cancer de l’endomètre (e-cancer.fr)




Endomètre


La muqueuse qui se situe sur la surface interne de l’utérus.

Ganglion lymphatique


Un gonflement au niveau des vaisseaux lymphatiques. Ils ont un rôle dans la protection du corps humain contre les infections ou les cellules cancéreuses.

Cellules cancéreuses


Des cellules saines qui subissent une série de transformations à la suite d’une lésion de l’ADN.

Pour aller plus loin

Les facteurs de risque Les symptômes Les chiffres Les traitements

Ces contenus peuvent vous intéresser


ACTUALITÉS

Cancer et sexualité : conseils pour surmonter les troubles liés au cancer

Le cancer et les traitements peuvent avoir des impacts importants sur la sexualité et la fertilité des patients : quels sont les conseils pour y faire face ?

ACTUALITÉS

Quand l’écriture devient thérapeutique pour parler de son cancer

La période qui suit le traitement d’un cancer est bien souvent perçue comme une transition essentielle synonyme d’un retour à une vie meilleure pour les patients.

ACTUALITÉS

Activité physique et cancer – l’association CAMI sport & cancer accompagne les patients

La CAMI Sport & Cancer est une association à but non-lucratif reconnue d’intérêt général développant des programmes d’activité physique à visée thérapeutique en cancérologie.


FR-NON-01162