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Les traitements


8 minutes de lecture





Lorsqu’un cancer de la vessie est diagnostiqué, le médecin traitant ou l’urologue référera le patient à un oncologue spécialisé dans le traitement de ces cancers. La prise en charge est de plus en plus personnalisée grâce à la diversification des stratégies thérapeutiques.  Plusieurs types de traitements sont utilisés, seuls ou en combinaison, pour traiter les différents cancers. Le choix de ceux qui vous sont proposés est effectué par plusieurs médecins lors de la réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP)(13).

Les médecins évaluent la situation de chaque patient (en prenant en compte la nature et l’étendue de la tumeur) lors d’une consultation dédiée, afin de proposer le traitement le plus approprié. Ils fournissent au patient toutes les informations nécessaires concernant les soins envisagés. La décision finale quant au traitement à suivre tient compte de l’opinion du patient et nécessite son consentement(14).

Les traitements administrés avant une intervention chirurgicale sont désignés comme des traitements néoadjuvants, tandis que ceux prescrits après la chirurgie sont appelés traitements adjuvants (13).


La chirurgie


La chirurgie s’adresse aux formes localisées de cancers découverts à un stade précoce. L’objectif est alors de guérir le cancer par ce seul geste, quand l’ablation totale de la tumeur est possible et que ses caractéristiques (taille, stade, grade…) permettent de conclure qu’elle ne s’est propagée ni localement ni ailleurs dans le corps (13)

La chirurgie est souvent associée à d’autres traitement, telles que (13) :

  • La radiothérapie, qui est un autre traitement local du cancer.
  • Les traitements médicaux, c’est-à-dire les traitements par médicaments, comme la chimiothérapie par exemple. On parle cette fois de traitement systémique ou général, c’est-à-dire agissant partout dans le corps, y compris sur des cellules cancéreuses éventuelles non décelables par les examens réalisés lors du bilan diagnostique.

L’une des étapes systématiques pour la prise en charge des tumeurs de la vessie est une procédure appelée résection transurétrale vésicale. Elle sera suffisante pour les tumeurs qui n’ont pas infiltré le muscle de la paroi de la vessie. Si après la résection, le diagnostic de tumeur infiltrante est posé, il faudra enlever la vessie lors d’une nouvelle opération(14).

Tout d’abord, une cystectomie est réalisée, ce qui implique l’ablation de la vessie. Cette procédure est souvent associée à un curage ganglionnaire, qui permet d’enlever les ganglions lymphatiques dans le bassin pouvant être affectés par des cellules tumorales. Chez les femmes, l’utérus peut également être retiré, tandis que chez les hommes, la prostate et les vésicules séminales peuvent être enlevées. Ensuite, une deuxième intervention chirurgicale est effectuée pour mettre en place une dérivation permettant de compenser la fonction de la vessie et d’évacuer l’urine produite par les reins (14).


Quelles sont les options alternatives pour la dérivation urinaire

  • La néo-vessie orthotopique : Une vessie artificielle est construite à partir d’un segment d’intestin (l’iléon). Le morceau d’intestin est façonné par le chirurgien afin de lui donner une forme de réservoir. Celui-ci est ensuite connecté aux uretères (tubes véhiculant l’urine depuis les reins) ainsi qu’à l’urètre (tube permettant l’évacuation des urines lors de la miction). Cette néo-vessie, implantée à l’intérieur de l’abdomen, permet l’évacuation des urines par les voies naturelles (19)  
  • La dérivation continente cutanée : Il s’agit du même procédé que la néo-vessie, puisque le chirurgien crée un nouveau réservoir à partir d’un segment de l’intestin. Cependant, ce réservoir n’est pas connecté à l’urètre pour une évacuation de l’urine par les voies naturelles, mais relié par un tube à un orifice cutané permettant au patient d’effectuer des vidanges manuelles régulières (toutes les 6 heures) (19).
  • La dérivation de Bricker : Le chirurgien prélève un segment d’intestin qu’il connecte aux reins par les uretères. Ce segment est ensuite relié à la peau à proximité du nombril. L’extrémité du segment apparaît alors comme un orifice visible sur l’abdomen (stomie). Il sert de support à une poche externe de recueil des urines, fixée contre le corps. Le patient doit alors apprendre à vider et changer cette poche régulièrement(19).

La chimiothérapie


La chimiothérapie : comprendre son fonctionnement

La chimiothérapie, également appelée communément chimio, est un traitement du cancer qui utilise des médicaments. Son objectif est d’éliminer les cellules cancéreuses, où qu’elles se trouvent dans le corps, y compris celles qui n’ont pas été détectées par les examens d’imagerie. La chimiothérapie agit en détruisant directement les cellules cancéreuses ou en les empêchant de se multiplier (16)


Comment est administrée la chimiothérapie

La chimiothérapie est souvent utilisée en complément de la chirurgie (avant ou après) pour améliorer les chances de guérison. Elle peut également être utilisée seule. Elle est administrée le plus souvent par injection, soit par un dispositif implantable relié à une veine par un cathéter, soit directement dans une veine via une perfusion. Elle peut aussi être administrée par voie orale, sous forme de comprimés ou de gélules (16)

Le traitement est administré sur un ou plusieurs jours. On parle de cure de chimiothérapie. L’équipe médicale adapte le nombre de cures et le mode d’administration en fonction de chaque patient. Les durées d’hospitalisation sont variables(16).


Les effets indésirables de la chimiothérapie

Chaque médicament de chimiothérapie a une toxicité particulière. C’est la raison pour laquelle une chimiothérapie entraîne parfois des effets indésirables. Il peut s’agir de nausées, vomissements, inflammation de la bouche (mucite) ou aphtes, diarrhée ou constipation, perte temporaire des cheveux (alopécie), fatigue, baisse des globules blancs, des globules rouges ou des plaquettes(20).


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La Radiothérapie


La radiothérapie externe c’est quoi ?

La radiothérapie est un traitement local du cancer qui vise à détruire les cellules cancéreuses en utilisant des rayons produits par un appareil appelé accélérateur de particules. Ces rayons sont focalisés sur la tumeur et parfois sur les ganglions proches de l’organe atteint. Différents types de rayons sont utilisés en fonction de la zone à traiter(17).

Lorsque celle-ci n’est pas utilisée seule mais en combinaison avec la chimiothérapie on parle alors de radio chimiothérapie (16)


L’immunothérapie


L’immunothérapie : inhibiteurs de points de contrôle immunitaire

Les inhibiteurs du point de contrôle immunitaire sont un type d’immunothérapie qui a recours à des médicaments appelés anticorps monoclonaux. Le système immunitaire s’empêche habituellement d’attaquer les cellules normales en se servant de protéines spécifiques appelées points de contrôle, qui sont fabriquées par certaines cellules du système immunitaire. Les cellules du cancer de la vessie ont parfois recours à ces points de contrôle pour éviter d’être attaquées par le système immunitaire. Les inhibiteurs du point de contrôle immunitaire bloquent les protéines spécifiques des points de contrôle, permettant ainsi aux cellules du système immunitaire (cellules T) d’attaquer et de détruire les cellules cancéreuses (18).

Les immunothérapies par point de contrôle utilisent notamment un point de contrôle dénommé PD-L1, celles-ci n’éliminent pas directement les cellules cancéreuses comme le font les chimiothérapies mais stimulent le système immunitaire pour qu’il élimine les cellules cancéreuses (19).






Tumeur


Une grosseur due à la multiplication excessive de cellules normales (tumeur bénigne) ou anormales (tumeur maligne).

Tumeur bénigne


Un amas de cellules non cancéreuses. Ce n’est pas un cancer ; contrairement à une tumeur maligne, elle se développe lentement et de façon locale, ne produit pas de métastases et ne va pas récidiver si elle est complètement retirée.

Tumeur maligne


Un amas de cellules cancéreuses.

Pour aller plus loin

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