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Interview du Pr Barlesi

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Définir ce qu’est un cancer du poumon et ses différentes formes

3ème cancer le plus fréquent en France[1], le cancer du poumon est une maladie des cellules des bronches ou, plus rarement, une maladie des cellules qui enveloppent les alvéoles pulmonaires[2].

Il existe deux catégories principales de cancer du poumon primitif, différenciées selon la taille des cellules tumorales. D’abord le cancer du poumon à petites cellules, qui représente environ 15% des cas et le cancer du poumon non à petites cellules correspondant à environ 85% des cas[3].

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Le cancer du poumon à petites cellules

Le cancer du poumon à petites cellules est presque toujours lié au tabagisme[4]. Il est parfois appelé cancer à grain d’avoine car les cellules étudiées au microscope en ont l’aspect. De par sa tendance à se propager plus rapidement[5], il est très agressif.

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Le cancer du poumon non à petites cellules

Le cancer du poumon non à petites cellules se propage plus lentement que le cancer à petites cellules [6]. Il peut prendre plusieurs formes, selon le type histologique du cancer, c’est-à-dire selon les caractéristiques observées des tissus de la tumeur[7]. On distingue, ainsi, deux grands types : les carcinomes épidermoïdes dans 1/3 des cas et les carcinomes non épidermoïdes dans 2/3 des cas.[8]

Le carcinome épidermoïde : Il trouve son origine dans les cellules qui tapissent les voies respiratoires et se développe, le plus souvent, à cause de la consommation de tabac[9]

Les carcinomes non épidermoïdes : renvoient à l’adénocarcinome et au carcinome à grandes cellules. L’adénocarcinome prend forme dans les cellules qui produisent du mucus et tapissent les voies respiratoires [10]

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Les causes du cancer du poumon

Le tabagisme reste la première cause du cancer du poumon. En effet, il serait responsable d’environ 85% des cas. En revanche, les non-fumeurs peuvent également être touchés.

D’autres causes ont été identifiées : la pollution de l’air, le tabagisme passif ; l’absorption de substances (amiante, radiations, charbon par exemple), le cannabis, et l’inhalation de feux ouverts pour la cuisine et le chauffage.[11]

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Symptômes et diagnostic du cancer du poumon

Le cancer du poumon peut être asymptomatique pour certaines personnes, en particulier pour les personnes atteintes d’un cancer du poumon à petites cellules. Il peut ainsi être découvert de manière fortuite lors d’une radiographie du thorax, par exemple et être, diagnostiqué tardivement.

Dans la majorité des cas, les symptômes affiliés au cancer du poumon sont : une toux sèche ou grasse qui persiste et qui peut s’accompagner de traces de sang ; une perte d’appétit, une perte de poids, de la fatigue et une sensation de faiblesse et des douleurs au niveau du thorax[12]. Une infection des voies respiratoires, un essoufflement et de la fièvre doivent aussi alerter[13].

Afin de diagnostiquer au mieux un cancer du poumon, votre médecin peut vous prescrire une radiographie du thorax et/ou un scanner. Dans un second temps, une biopsie – prélèvement d’un échantillon de tissu pulmonaire afin de l’analyser – viendra confirmer ou infirmer le diagnostic réalisé par imagerie[14]. La biopsie ne suppose pas forcément une opération chirurgicale, elle peut être réalisée par bronchoscopie, c’est-à-dire par l’insertion d’une sonde par le nez ou la bouche dans les poumons[15], ou par une biopsie à l’aiguille, en insérant une aiguille à travers la peau et dans le thorax afin d’y prélever un échantillon[16].

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Cancer du poumon : quelles prises en charge et quels traitements ?

Il est primordial de distinguer quel type de cancer du poumon vous touche lors du diagnostic. En effet, selon son type, le cancer ne réagit pas de la même manière au traitement[17]. Le traitement choisit sera également lié à la localisation du cancer dans le poumon et à la manière dont il s’est étendu à d’autres parties du corps[18]. La classification par stades du cancer prend en compte toutes ces données et se base sur un système international de classification : le TNM, Tumor, Nodes, Metastasis.

Plusieurs stades peuvent être différenciés.

Les stades locaux (I et II) renvoient aux cancers localisés dans le thorax, qui ne présentent aucune métastase à distance dans d’autres organes.

Le stade localement avancé (III) correspond aux cancers localement avancés, c’est-à-dire lorsque généralement le patient a des ganglions dans la zone proche des poumons touchés mais aucune métastase à distance dans d’autres organes.

Enfin, le stade métastatique (IV) représente les cancers métastasiques. Cette fois-ci les métastases sont présentes à distance dans d’autres organes que le poumon.

Ainsi, plusieurs méthodes thérapeutiques peuvent être utilisées en fonction du stade de la maladie : la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie, les médicaments qui vont cibler les tumeurs, l’immunothérapie, le traitement au laser[19]. L’immunothérapie, en pleine évolution, notamment pour le cancer du poumon, peut être également utilisée dans le cancer non à petites cellules[20].

Les cancers du poumon non à petites cellules
Pour les cas de cancers du poumon non à petites cellules, le traitement dépend du stade du cancer.

Stades locaux
Pour les cancers qui sont localisés, on privilégie un traitement local. La chirurgie est ainsi envisagée et parfois la radiothérapie si la tumeur n’est pas opérable ou si le patient n’est pas en capacité de supporter la chirurgie.

Pour les cas de cancers où la maladie s’est propagée à des structures ganglionnaires par exemple, on propose, la plupart du temps, des combinaisons thérapeutiques. La chirurgie va, ainsi, être associée à la chimiothérapie, parfois à l’immunothérapie.

Stades localement avancés
Pour les cancers à des stades localement avancés, une combinaison thérapeutique est proposée. On associe souvent la chimiothérapie avec la radiothérapie et parfois l’immunothérapie.

Stades métastatiques
Au stade IV, le traitement dépend de la présence d’une altération moléculaire, c’est-à-dire d’apparitions d’anomalies au niveau de l’ADN des cellules[21]. Si on constate qu’il y en a une : un traitement bio-guidé , plus communément appelé thérapie ciblée, est souvent proposé.

S’il n’y a pas d’altération moléculaire, on regarde alors le marqueur PDL1, qui illustre l’activation du système immunitaire contre la maladie. Si l’on s’aperçoit que la protéine PDL1 est élevée et que le système immunitaire est fortement activé, le patient peut bénéficier de l’immunothérapie seule. Dans le sens contraire, on proposera plutôt une combinaison thérapeutique chimiothérapie et immunothérapie[22]. Dans les deux cas, l’immunothérapie reste un traitement proposé.

Les cancers du poumon à petites cellules
Pour cette catégorie de cancer, le traitement adopté est généralement la chimiothérapie. Elle peut être parfois administrée avant la chirurgie et associée à la radiothérapie[23]. Cependant, pour les cancers bronchiques à petites cellules la chirurgie est rarement utilisée, même au stade précoce[24].

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Dépistage et recommandations

À ce jour, aucun dépistage du cancer du poumon en France n’est organisé. Cependant, des études scientifiques, notamment celle du National Lung Screening Trial (NLST), ont montré un intérêt au dépistage du cancer du poumon chez les personnes de plus de 55 ans, ayant fumé plus de 30 ans et potentiellement fumeur sevré depuis moins de 15 ans[25]. Le dépistage du cancer du poumon correspond à la réalisation d’un scanner thoracique à faible dose sans injection, autrement dit une tomodensitométrie[26]. Cela pourrait permettre de diminuer le risque de mortalité de plus de 20% par cancer du poumon[27].

Pour aller plus loin

Que peut apporter la combinaison d’un autre traitement à l’immunothérapie ? Le Cancer du poumon Les symptômes Un expert vous explique

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