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Du foie au duodénum : les cheminements de la bile

Contrairement à ce que l’on pouvait penser des années en arrière, la bile ne joue pas de rôle majeur dans l’humeur, que ce soit pour nous rendre « bileux », ou pour nous faire plonger dans la « mélancolie » (bile noire). En revanche son rôle est essentiel dans la digestion.

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La bile, un suc digestif aux rôles multiples

• Sécrétée par le foie et stockée dans la vésicule biliaire, la bile est un liquide visqueux de couleur jaune-verte. Elle joue un rôle fondamental dans le métabolisme des graisses, l’absorption du cholestérol et des vitamines et l’élimination de certains déchets issus de l’alimentation ou de médicaments¹.

• Produite par les cellules hépatiques, la bile est ensuite collectée par une série de canaux (arbre biliaire) qui la véhiculent depuis le foie jusque dans l’intestin (duodénum). En dehors des repas, la bile continue d’être fabriquée mais elle est stockée dans une petite poche en forme de poire, la vésicule biliaire².

Les voies biliaires désignent l’ensemble de ce réseau, ce véritable « arbre » dont les rameaux plongent à l’intérieur du foie et dont le tronc forme le canal cholédoque. Le cancer des voies biliaires peut se développer à tous les niveaux de cet arbre, depuis les micro-tubulures cachées dans le foie jusqu’à la papille en passant par la vésicule biliaire³. La majorité de ces cancers sont des adénocarcinomes (carcinomes glandulaires)⁴.

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Un cancer rare

Les cancers biliaires font partie des cancers rares : selon les différentes estimations, ils représenteraient environ 3 % de l’ensemble des cancers digestifs⁶ et leur fréquence serait de 2 pour 100 000 personnes⁷. Récemment le groupe ACABi (Association pour l’étude des Cancers et Affections des voies Biliaires) concluait que quelque 2 à 4 000 personnes sont concernées chaque année par ces tumeurs qui peuvent se développer à l’intérieur du foie (cholangiocarcinome intra-hépatique), dans les canaux biliaires ou dans la vésicule (tumeurs extra-hépatique)⁸. Le nombre de ces cancers est probablement sous-évalué car, du fait de la difficulté à poser le diagnostic, certaines tumeurs sont classées à tort dans d’autres catégories de cancer.

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Mais agressif

Ces cancers sont peu symptomatiques et souvent découverts à un stade tardif. Ainsi, à l’heure où la médecine, pas à pas, gagne du terrain sur tous les cancers, le cholangiocarcinome intra-hépatique est le seul cancer dont la mortalité est en augmentation. En France, rappelle la Société Nationale Française de Gastro-Entérologie (SNFGE), « la mortalité en cas de cholangiocarcinome intra-hépatique a augmenté de 43 % alors que celle due aux formes extra-hépatiques a diminué de 27 % »⁹.

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Pour aller plus loin

Les facteurs de risque Les symptômes Les traitements Les chiffres

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