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Le diagnostic de ces cancers est souvent tardif car ils peuvent rester longtemps asymptomatiques. Ces symptômes varient selon la localisation de la tumeur. Lorsqu’ils se manifestent la maladie est souvent à un stade déjà très avancé.

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Plusieurs cas de figure

• Si le cancer se développe près du hile (endroit où les canaux hépatiques droit et gauche quittent le foie et fusionnent pour former le canal hépatique commun) ou dans les voies biliaires principales, il peut entrainer une obstruction de ces canaux. La bile ne s’écoule plus, elle engorge le foie, passe dans le sang. Une fois dans le sang, les pigments biliaires se déposent sous la peau, et sous les muqueuses : le teint devient jaune bistre, les yeux également. La présence de pigments dans la peau peut par ailleurs entrainer d’importantes démangeaisons.

Inversement puisque la bile n’est plus déversée ou presque dans le tube digestif, les pigments biliaires qui colorent habituellement les selles, sont absents. Les fèces deviennent blanchâtres tandis que les urines qui collectent ces pigments, se colorent. Ce sont les fameuses « urines coca-cola » décrites par les patients¹.

• Pour le cholangiocarcinome intra-hépatique : une importante fatigue, un amaigrissement, des douleurs abdominales associés à une augmentation de taille du foie sont souvent les premiers signes de la maladie. Des nausées et vomissements peuvent y être associés. Mais ces signes outre qu’ils sont peu spécifiques se manifestent à un stade très avancé. Les cholangiocarcinomes intra-hépatiques n’induisent par d’ictère. Et comme le foie est un organe volumineux, il peut développer une tumeur de taille importante sans qu’aucun symptôme se manifeste². « Récemment, une patiente m’a consultée pour une tumeur de 9 cm dans son foie, indique le Dr Malka. Elle ne présentait que de petits symptômes banaux qui n’avaient pas de raison de l’inquiéter. La tumeur a été découverte au hasard d’un bilan d’imagerie réalisé pour une autre pathologie ».

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Quels examens diagnostics ?

De nombreux examens d’imagerie sont disponibles pour diagnostiquer le cancer et évaluer son bilan d’extension :

• Le scanner multiphasique thoraco-abdomino-pelvien, l’IRM hépatique ou la tomographie par émission de positons (TEP) permettent de visualiser l’ensemble de la zone et de porter le diagnostic³.

D’autres examens plus spécifiques visent à inspecter les voies biliaires :

• La cholangiographie directe. Il s’agit d’une radiographie qui peut être « percutanée trans-hépatique » (on injecte un produit de contraste par une longue aiguille à travers l’abdomen) ou « rétrograde endoscopique » (le produit est injecté en passant par une sonde qui part de la bouche jusqu’au duodenum).  La cholangiographie directe vérifie la perméabilité des voies biliaires. L’examen permet de réaliser simultanément des biopsies.

• L’échoendoscopie. La sonde échographique est amenée à proximité des voies biliaires via un endoscope passé par les voies naturelles. Des prélèvements peuvent être réalisés au cours de l’examen.

• La cholangioscopie, Une micro-caméra (Spyscope) est insérée par les voies naturelles ou par une petite incision⁴ pour explorer les voies biliaires. Le Spyscope permet d’introduire du matériel miniature et réaliser des biopsies.

La recherche de marqueurs tumoraux dans le sang peut être réalisée mais ces marqueurs ne sont pas spécifiques des cancers des voies biliaires et peuvent être élevés au cours des obstructions biliaires bénignes. D’autres dosages sont parfois recommandés (phosphatase alcaline, bilirubine conjuguée, gamma-glutamyl-transpeptidase)⁵.

Une fois le diagnostic de cancer biliaire posé, la caractérisation de la tumeur est importante (profilage moléculaire). Cette caractérisation aidera à choisir le traitement le plus adapté au profil de la tumeur⁶.

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Pour aller plus loin

Les facteurs de risque Les mécanismes Les traitements Les chiffres

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